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Très inquiet de l’absence de perspective face à une offensive terrestre massive

De Villepin parle de «gouffre géopolitique»

« La question palestinienne reste pour les peuples arabes la mère des batailles», a souligné M. de Villepin.

Alors que les caméras du monde entier étaient braquées sur ce qui allait sortir de la réunion du Conseil de sécurité en ce 14 février 2003, un féroce duel de rhétorique opposait le chef de la diplomatie française, Dominique de Villepin à son homologue américain Collin Powel, un faucon irréductible. Le ton solennel et la voix déterminée, Dominique de Villepin a plaidé contre une intervention militaire en Irak. «Pourquoi vouloir à tout prix procéder par la force, alors que nous pouvons réussir par la paix? La guerre est toujours un constat d'échec. Ne nous résignons pas à l'irréparable. Avant de faire notre choix, pesons les conséquences, mesurons les effets de notre décision», a-t-il défendu dans un discours resté gravé dans les annales de la diplomatie internationale. C'est cette voix qui, aujourd'hui, au moment où le massacre des civils se poursuit à Ghaza sans que la communauté internationale ne bouge le petit doigt.
Invité, hier sur le plateau e la chaîne de télévision BFM, l'ancien chef de la diplomatie française a affirmé que face au «gouffre existentiel» créé en Israël par «l'horreur du 7 octobre», «nous sommes devant un gouffre géopolitique qui est l'absence de perspective face à une offensive terrestre massive». «Sur la scène internationale, il n'y a plus aucun garde-fou», a-t-il insisté, en soulignant que les États-Unis n'avaient pas les moyens de régler la crise comme par le passé. «Regardez les réactions en Indonésie, en Afrique, au Nigeria. Tout ça forme un tout.
C'est le nouveau monde dans lequel nous sommes, nous ne sommes pas capables de gérer seuls en gendarme du monde», a-t-il jugé.
L'ancien ministre des Affaires étrangères estime qu'il faut «sortir de cet enfermement occidental» dans «la guerre contre le terrorisme qui n'a jamais été gagnée nulle part et enclencher au contraire des engrenages extrêmement dramatiques».
«Le plus gros travail aujourd'hui, c'est celui qui consiste pour les pays européens, les États-Unis à aider Israël à avancer au-delà de cette réponse militaire (...) qui est une impasse», a-t-il estimé. «Ce n'est pas facile parce que le leadership israélien est menacé par la commission d'enquête» qui va vraisemblablement se mettre en place «et que c'est plus facile de s'en remettre au tout-militaire», a-t-il reconnu. «C'est difficile parce que la solution à deux États est sortie du logiciel israélien.
C'est difficile car il faut faire émerger des interlocuteurs palestiniens», a-t-il admis. «Mais la diplomatie, c'est d'être capable au fond du tunnel d'imaginer qu'une lumière est possible», a-t-il soutenu.
Il a également exhorté les Occidentaux à agir avec le reste du monde pour «aider Israël à avancer» sur la question palestinienne «qui reste pour les peuples arabes la mère des batailles», a prévenu, hier, l'ancien Premier ministre et ex-chef de la diplomatie française Dominique de Villepin, inquiet de «l'impasse» de la réponse militaire. «On a été trompés par le silence des États arabes et musulmans ces dernières années. Les peuples n'ont jamais oublié que la cause palestinienne et l'injustice faite aux Palestiniens étaient une source de mobilisation considérable. «La question palestinienne reste pour les peuples arabes la mère des batailles», a souligné M. de Villepin.

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