Place au spectacle

Le CHAN-2022 en Algérie s'annonce grandiose. Le coup d'envoi sera donné, demain, au stade Nelson Mandela de Baraki, à Alger. Plusieurs figures emblématiques seront présentes pour assister à cette cérémonie annonçant le début de la réunion sportive interafricaine. Au-delà des préparatifs et de la mobilisation des instances et institutions en relation avec cette manifestation, l'Algérie s'illustre, tout comme elle l'a été l'été dernier, lors des Jeux méditerranéens, par le niveau important qu'elle a acquis en domiciliant, sur son sol, des rencontres sportives d'envergure mondiale.
Cette manifestation sportive constitue une autre affirmation physique que le vocable «impossible» n'est pas algérien. Sinon comment interpréter le fait que l'ensemble des villes devant abriter les rencontres rayonnent, emboîtant le pas à la ville d'Oran qui a prouvé ses capacités quant à...organiser. De l'Est à l'Ouest en passant par le centre du pays, les couleurs africaines sont visibles un peu partout. C'est le moins que puisse dire le moins connaisseur du sens de l'organisation sans pour autant aller dans les profondeurs, étant donné que toute la réalité est palpable, l'Algérie est transformée en capitale africaine aussi bien par les hommes qui ont marqué l'histoire de cette Afrique que par la valeur rendue par cette «Mecque» des révolutionnaires à ses révolutionnaires. D'ailleurs après que le nom de «Kaiser africain», Miloud Hadefi, eut été attribué au complexe d'Oran, celui d'Alger porte désormais le nom du révolutionnaire qui révolutionna le monde entier, Nelson Mandela. C'est dire que l'Algérie ne tourne pas le dos aux siens et ses compagnons africains auxquels elle accorde une importance à ne jamais entacher.
Toute la symbolique de ce CHAN est là. L'Algérie a brillé lors des Jeux méditerranéens. Elle brillera encore plus en abritant, loin des fanfaronnades, la CHAN 2022. D'Annaba à Oran en passant par Constantine et Alger, le sport roi trône, il triomphe. Sinon comment expliquer encore une fois, cet incroyable revêtement qui se reflète de loin en contemplant les stades devant abriter les rencontres de cette compétition? Désigné pays hôte de cette 7e édition en septembre 2018, l'Algérie a mis le paquet pour faire de cet événement africain une totale réussite, à commencer par la construction de deux nouveaux stades: Baraki d'Alger et Miloud-Hadefi d'Oran, en plus de ceux du Chahid-Hamlaoui de Constantine et du 19-Mai 1956 d'Annaba, qui ont fait l'objectif de travaux de rénovation et de remise à niveau. Les Jeux méditerranéens organisés l'été dernier à Oran, dont l'organisation a été une totale réussite, a permis à l'Algérie d'accumuler une certaine expérience dans l'aspect organisationnel, ce qui devrait faire du CHAN un rendez-vous exceptionnel.
L'Algérie n'a pas mis beaucoup de temps pour faire preuve des compétences de ses enfants afin de dire que «nous sommes prêts, soyez les bienvenus». Un peu partout dans le pays, un seul mot d'ordre est d'actualité, réussir cette épreuve sportive, d'où d'ailleurs d'importants moyens mis en place, allant de la sécurisation des délégations participantes, leur hébergement dans les meilleurs sites, à la sécurisation des supporters tout en leur assurant leur transport.
La capitale de l'Ouest, El Bahia n'est pas en reste de cette heureuse transformation constatée en abritant pas moins de dix matchs au stade Miloud Hadefi. Elle accueillera deux groupes lors du premier tour, à savoir les poules D et E.
La première comprend le Mali, l'Angola et la Mauritanie, alors que la seconde est composée du Cameroun, du Congo et du Niger. Concernant les 22 autres matchs restants du CHAN, neuf d'entre eux se joueront au stade Nelson Mandela de Baraki, dont celui d'ouverture et la finale, sept autres au stade du 19-Mai 1956 d'Annaba. Alors que les six derniers auront lieu au stade Chahid Hamlaoui de Constantine.