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Semi-marathon international de Beja en Tunisie

L'autre manière de rapprocher les populations

Outre les relations économiques et politiques entre les deux pays, l'Algérie et la Tunisie partagent des passions sportives populaires et solidaires qui traduisent la profondeur des liens entre les deux pays.

Sur les 1200 participants, qui ont pris part au semi-marathon «Vaga Run» dimanche dernier, au gouvernorat de Béja pour soutenir les causes sociales et sportives, les Algériens ont marqué fortement leur présence avec au bout une distinction remportée par un jeune coureur de la wilaya de Jijel. L'évènement organisé par Kromberg & Schubert, ce semi- marathon, qui en est à sa première édition, est organisé en soutien aux personnes non voyantes et à la promotion de la culture sportive dans la région en sus de la stimulation de l'activité économique à Béja. «C'est avec une immense joie que nous annonçons la concrétisation de notre rêve: l'organisation d'un semi-marathon à but social et sociétal dans la magnifique région de Béja», avait-on annoncé.
Un rêve de solidarité et d'inclusion qui devient réalité, rassemblant des coeurs généreux autour d'une noble cause: la création d'une société artisanale pour le compte des malvoyants de Béja. Chaque pas effectué a contribué à soutenir des initiatives sociales, propageant ainsi l'esprit de communauté et d'entraide mais également celui du renforcement de la fraternité entre les peuples de la région. Des Algériens et des Tunisiens s'en sont donné à coeur joie dans une compétition, qui illustre le partage et l'amitié qui lient les deux peuples à l'image de celle conduite par les autorités des deux pays frères. Ensemble, ils ont franchi la ligne d'arrivée vers un avenir plus solidaire. 3 magnifiques, dont un circuit de 21,1 km, un autre de 5 km et une course de 1 km pour tous les kids.
Avec le groupe de participants de Jijel et Béjaïa, nous avons assisté à cet évènement sportif. C'est vers 16 heures de l'après -midi de samedi que le groupe est enfin arrivé à Béjaïa. La première action à effectuer était évidemment la récupération des dossards moyennant le payement de 20 DT. La course contre la montre ne fait que commencer pour le groupe, car il fallait trouver un lieu d'hébergement. Ce qui sera vite réglé par l'animateur en chef, Amirouche Belkhatmi, qui est à son énième participation à ce genre de compétition populaire. Avec l'art et la manière, il a négocié avec un hôtelier non loin du lieu de la tenue du marathon; les coureurs prennent alors place pour un moment de répit avant de se réunir de nouveau pour aller sur le lieu de départ, histoire de rencontrer les organisateurs. Sur place, une ambiance des plus joyeuses était mise en place. Des discussions s'engagèrent entre les participants des deux parties. Ils semblent se connaître parfaitement de par les expériences partagées aussi bien en Algérie qu'en Tunisie. On parlait des semi-marathons de Gomar, de celui de Béjaïa et bien d'autres évènements partagés ensemble. Alors que certains visitent l'équipe médicale, choisie par l'organisateur, spécialisée en médecine sportive présente pendant toute la durée de la course, d'autres s'intéressent aux trophées et récompenses. Pour la distance de 21,1 km, les 3 premiers hommes et femmes empochent respectivement 1000 DT, 700 DT et 500 DT. Pour la distance 5 km, les 3 premiers recevront 500 DT, 300 DT et 200 DT. Quant à la course d'un km réservée aux enfants, les 3 premiers garçons et filles seront récompensés de 300 DT, 200 DT et 100 DT.
De retour à l'hôtel, un incident fâcheux gâche un peu l'évènement sportif. La ville de Béjaïa est privée d'eau. Les athlètes algériens se débrouillent comme ils peuvent en attendant le retour de l'eau dans les robinets. L'eau sera enfin rétablie le jour de la course. À huit heures du matin, Khaled et Djallel de Jijel étaient déjà prêts pour la course. Dans le hall de l'hôtel, ils patientent en attendant que les autres participants du groupe les rejoignent. Djallel Adelfetah, qui arrivera le même jour en quatrième position dans la course de 21 km, avait choisi au départ de prendre part à la course de 5 km pour manque de préparation physique. Faute de place, il optera pour celle de 21 km. « Je suis satisfait de mon rendement. Je suis arrivé en quatrième position et premier de ma catégorie 40-49 ans bien que je ne sois pas bien préparé depuis la course de Béjaïa. J'ai commencé à me préparer à partir de la deuxième quinzaine du mois sacré», a-t-il déclaré à la fin de la course. Djallel n'est pas à sa première participation, lui qui ne rate aucun rendez-vous sportif du genre. Licencié en littérature, il est aujourd'hui commerçant à Jijel. En dépit de son intense activité commerciale, Djallel tout comme Farid, Zouzou, Khaled et Amirouche sont de tous les rendez-vous. Ils ont même pris part aux courses en Libye, en Tunisie et en Algérie. Ils ont des amis sportifs partout comme l'attestent ses empoignades. Saber, un Tunisien de Gabès, connaît parfaitement Béjaïa pour avoir participé aux différentes éditions du semi-marathon de Béjaïa. « Le meilleur circuit que j'ai connu est celui de Béjaïa», a-t-il affirmé en évaluant sa participation à Beja. Il était heureux de retrouver ses camarades algériens. Au cours des discussions, on a appris l'existence de semi-marathon organisé conjointement par les deux pays frères dans le cadre de la coopération entre les universités algériennes et tunisiennes. «Ce semi-marathon se déroule chaque mois de février dans la ville de Souk Ahras. Il est à sa quatrième ou cinquième édition», a-t-il confirmé.
« Aujourd'hui, nous avons réussi à organiser un évènement sportif de taille en joignant l'utile à l'agréable», commente l'organisateur principal de l'évènement. « Le sport est aussi un lien entre les peuples, qui appuie les relations bilatérales entre les deux pays. Je retiens de ce semi-marathon qui est un évènement social et solidaire, un lien populaire qui a réuni pour sa première édition des athlètes des deux pays dans une ambiance de fraternité et de solidarité. Bravo à tous les participants et aux organisateurs de l'évènement», conclut le responsable de l'organisation de ce semi-marathon.
C'est la fin d'une aventure sportive. Le groupe algérien retrouve le pays dès la fin de la course dans une ambiance conviviale et joyeuse malgré la fatigue du voyage. 

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