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Elle a réalisé un coup de maître au Conseil de sécurité

Comment l'Algérie a isolé Israël

Les diplomates algériens ont «négocié», à la virgule près, leur projet de texte.

Dans la récente séquence au Conseil de sécurité de l'ONU qui a vu quasi-totalité de la composante de l'instance onusienne suivre le projet de résolution déposé par l'Algérie, les observateurs y ont vu des signes de grande habilité diplomatique. Le veto américain a certes bloqué l'accès de la Palestine au statut d'État membre de l'ONU, mais n'a rien pu faire contre la dynamique suscitée par l'Algérie. La grande réussite de la représentation algérienne à l'ONU aura été l'isolement de l'entité sioniste. Celle-ci s'est effectivement vue seule face à l'entièreté de l'humanité. Les observateurs, mais également l'ensemble de la communauté internationale, ont bien vu que sans le soutien des États-Unis, Israël n'est rien d'autre qu'une armada génocidaire. La démarche algérienne a atteint un objectif intermédiaire, celui de poser les termes du problème auquel est actuellement confrontée la communauté internationale. Cette étape est d'une importance stratégique avérée. Au moment de l'introduction du projet de résolution, il n'était pas dit qu'Israël n'obtienne qu'une seule voix en sa faveur sur les 15 qui forment le Conseil de sécurité de l'ONU.
Le résultat obtenu, éminemment positif, puisqu'il éclaire la question palestinienne d'un jour nouveau, était l'aboutissement d'un grand travail diplomatique dans les coulisses.
Les diplomates algériens ont «négocié», à la virgule près, leur projet de texte et ont réussi à obtenir l'accord de tous les diplomates représentant les pays membres du Conseil de sécurité. Pareille unanimité à ce niveau de représentation est très rare pour une question aussi sensible. Tous les observateurs s'accordent sur ce point précis. Cela est un fait admis dans les usages diplomatiques. Mais l'Algérie a fait beaucoup mieux que d'obtenir un vote positif de trois des membres permanents du Conseil de sécurité et une abstention d'un pays traditionnellement soutien inconditionnel de l'entité sioniste. Il s'agit de la Grande-Bretagne, dont la responsabilité dans «l'inoculation» du virus sioniste en terre de Palestine est historique. Le projet de résolution a été endossé par des pays, à l'image de la France, dont la représentante a remercié l'Algérie pour la justesse de sa démarche. Outre la France, beaucoup d'autres nations ont salué le travail accompli. Elles ont compris la grande victoire stratégique acquise par la communauté internationale, celle d'isoler Israël et la désigner comme l'unique «plaie» au Proche-Orient. Cela s'est traduit par des expressions qui vont au-delà du langage diplomatique, pour formuler une reconnaissance du rôle exceptionnel campé par la diplomatie algérienne dans la dernière séquence au Conseil de sécurité de l'ONU.
On retiendra le propos de l'ambassadeur de l'État de Palestine en Algérie, Fayez Abu Aïta, qui n'a pas retenu le veto américain, mais la «grande victoire» pour la cause palestinienne. C'est clair, en effet, qu'au lendemain de la séance historique dans l'enceinte de l'ONU qui a vu le représentant algérien affirmer: «Nous reviendrons plus forts avec l'Assemblée générale de l'ONU», l'entité sioniste est de fait un paria de la communauté internationale. Le coup de force de l'Algérie aura été d'amener l'ensemble des membres du Conseil de sécurité à l'évidence, et totalement convaincus de la nécessité d'un statut d'État membre de l'ONU pour la Palestine. Le représentant américain qui a voté «non» au projet de résolution algérien l'a fait sans grande conviction. Même l'administration Biden n'a pas commenté sa position vis-à-vis de la démarche algérienne. C'est dire que la séance de ce vendredi était hautement historique et traduisait toute la force de la diplomatie algérienne.
Une diplomatie qui, de l'avis de William Lorens, professeur en sciences politiques et relations internationales à l'université de Washington, a été particulièrement efficace, lors du vote de la résolution exigeant un cessez-le-feu en Palestine. «Le risque du veto américain était pendant. Il n'était pas écrit que les États-Unis allaient se contenter de l'abstention. Les Algériens ont apporté de légères, mais très efficaces changements au texte de la résolution pour arracher l'abstention US», a confié l'ancien diplomate à un média arabe.

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