Un double standard affiché

Le bilan de l'agression génocidaire sioniste contre la population civile de Ghaza a atteint 31.923 martyrs et 74.096 blessés, en majorité des enfants et des femmes, selon un bilan hier du ministère palestinien de la Santé. Celui-ci a en outre indiqué dans son communiqué que 104 martyrs au moins sont tombés dans de nouvelles agressions sionistes au cours des dernières 24 heures.
Bombardements incessants et assauts meurtriers comme celui de mardi contre l'hôpital al-Shifa où sont réfugiés 30 000 déplacés, sont le lot quotidien de la population palestinienne tandis que les capitales occidentales s'évertuent à distiller les appels à «une aide humanitaire» urgente et une trêve nécessaire pour permettre...la libération des otages. Pendant ce temps, l'armée sioniste poursuit le génocide méthodiquement, y compris avec des attaques massives contre Rafah malgré les «efforts» des Etats-Unis pour «empêcher» le Premier ministre sioniste Netanyahu d'y lancer une agression de grande ampleur. Les agences onusiennes répètent sans cesse depuis des semaines que la situation dans l'enclave est «catastrophique», que des enfants ont péri à cause de la famine imposée par Israël mais la communauté internationale demeure totalement impuissante. Ne parlons pas du Conseil de sécurité de l'ONU où le veto américain est devenu un bouclier inconditionnel qui permet à l'entité sioniste de poursuivre une boucherie inhumaine sans avoir de compte à rendre. À Rafah, ce sont plus de 1,2 million de Palestiniens, presque la moitié de toute la population de Ghaza, qui y ont été acculés par les bombardements sauvages de l'aviation sioniste et, désormais, Netanyahu menace d'y perpétrer une solution finale. Les capitales européennes peuvent se fendre d'un avertissement contre les conséquences d'une «éventuelle offensive» alors que les livraisons d'armes n'ont jamais été interrompu, elles ne sont nullement dissuasives tant le projet sioniste est limpide. Ce n'est pas par hasard que, cinq mois durant, l'armée sioniste a systématiquement dévasté l'enclave, détruisant les habitations, les écoles, les lieux de culte et les hôpitaux. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré, hier, qu'elle a effectué 410 attaques contre le secteur de la santé, dans la ville de Ghaza et à Khan Younès, notamment. Ses agressions ont fait 685 martyrs, 902 blessés, 99 structures endommagées et 104 ambulances détruites.
Il est tragique que, dans un tel contexte, le secrétaire d'Etat Antony Blinken qui effectue son sixième voyage au Moyen-Orient, n'ait d'autre objectif que d'obtenir, avec une trêve de quelques semaines, la libération des otages et, surtout, une prédisposition de l'Arabie saoudite, sa première escale, pour embrasser la normalisation avec une entité qui bafoue tous les préceptes et toutes les valeurs de l'humanité.