TR Béjaia
L’histoire du zoo en avant-première
L’avant-première d’une nouvelle pièce, tirée de L’histoire du zoo, écrite en 1959 par le dramaturge américain Edward Albee (1938-2016) a été présentée au grand public.

Les amoureux du théâtre se sont retrouvés dimanche soir au TR Béjaïa dans une ambiance de retrouvailles et de fête, qui n’a de valeur que celle des grands rendez-vous qu’avait connus dans le passé cette institution,
baptisée Abderrahmane- Bouguermouh au lendemain du décès de ce grand homme du théâtre algérien.
Le TR Béjaïa renouait à l’occasion avec les pièces théâtrales produites localement. Avant-hier c’était la première présentation d’une nouvelle pièce, tirée de L’histoire du zoo, écrite en 1959 par le dramaturge américain Edward Albee (1938-2016).
Un peu plus d’un demi-siècle l’œuvre du dramaturge américain Edward Albee L’histoire du zoo est jouée au TR Béjaïia.
Deux acteurs de rangs totalement différents ont su avec leur art transmettre autant de messages possibles à un public véritablement connaisseurs qui a su applaudir tous les meilleurs moments de la pièce.
Les comédiens du TRB ont concocté un montage de l’une de ses soixante-dix œuvres,traduite, pour ce faire, par Haïder Ben Hassen. Boualem Zeblah et Sofiane Hadj Ali ont donné rendez-vous le dimanche soir au public pour présenter leur opus mis en scène par Mohamed Lefkir, qui a reçu en 2022, le trophée du meilleur jeune acteur africain.
Boualem Zeblah et Sofiane Hadj Ali interprètent la pièce du dramaturge américain Edward Albee, un bestiaire humain où s’affrontent deux classes sociales. Dans ce duo original, par lequel Albée a reçu son premier prix (Drama Desk en 1960), un prix annuel qui récompense l’excellence du théâtre New yorkais. Boualem Zeblah profite de sa lecture hebdomadaire sur son banc fétiche dans un parc lorsque Sofiane Hadj Ali vient gâcher ce petit plaisir. Il tient absolument à raconter à cet inconnu ce qui lui est arrivé au zoo. Mais les animosités se révèlent et le ton léger devient de plus en plus grinçant. Car ici aucune histoire de zoo, seulement un bestiaire humain.
Des hommes font les singes, se battent comme des lions pour leur territoire. Ce n’est pourtant pas le combat de deux bêtes qui s’offre au spectateur, mais celui de deux classes. L’une est séquestrée dans des appartements miteux, sans contact social.
La perte de sa dignité la déshumanise, jusqu’à la folie. L’autre, terrifiée et dédaigneuse, s’enferme dans de grands appartements, tenant coûte que coûte à conserver ce qui lui appartient.
La rencontre se termine par un drame. Depuis son installation à la tête du théâtre régional de Béjaïa (TRB) Malek-Bouguermouh, la directrice, la comédienne Nidal El Djazaïri, n’a pas lésiné sur les efforts pour remettre sur les rails cette institution, dont la renommée dépasse les frontières de la wilaya.
Depuis le coup d’envoi de l’année théâtrale 2024 / 2025 lors d’e la présentation de la générale en tamazight adaptée de la pièce de l’écrivain et dramaturge Anton Tchekhov sous le titre Demande en mariage , la directrice a intégré dans le calendrier de l’année théâtrale avec l’ouverture des écoles de formation dans les arts plastiques, comédie théâtrale et danse artistique et ce afin de valoriser le théâtre de Béjaïa, qui était alors fermé depuis plusieurs mois.
À noter, enfin, que cette pièce théâtrale sera rejouée le 27 du mois en cours.