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Zitouni face à la valse des prix

Vérités et contre-vérités

L’inconsistance de la logistique et des comportements bureaucratiques sont à l’origine des défaillances.

À moins de vingt jours du mois sacré du Ramadhan, la situation sur le front du commerce n'est pas reluisante. Les sorties du ministre ne parviennent pas à convaincre vraiment, en ce sens que l'on a l'impression d'un «surplace» dans la conduite de ce secteur, pourtant, d'une sensibilité évidente en ces temps de valse des prix à quelques jours d'un rendez-vous crucial. Le mois sacré est à nos portes, alors que le dispositif déployé par le ministère n'est visiblement pas bien huilé. Des dysfonctionnements dans la chaîne des responsabilités sont étonnamment nombreuses. La réalité du terrain, trop bureaucratique, ne cadre pas du tout avec le discours de Tayeb Zitouni. Plus inquiétant dans l'attitude du ministère tient à une absence de dialogue avec les opérateurs économique de terrain. Et la même lorsque: leurs représentants sont reçus, c'est pour entendre seulement des décisions qui, parfois, ne cadrent pas du tout avec les us de certaines professions. Des cadres locaux du ministère agissent en bureaucrates et non pas en partenaires. Ce qui fait perdre du temps, au moment où le pays a besoin de célérétié et d'efficacité pour être prêt à accueillir le Ramadhan.
Le branle-bas de combat apparent se justifie dit-on au ministère du Commerce par un objectif précis, celui de garantir la continuité et la disponibilité de l'approvisionnement en produits de large consommation. Investi de cette mission, le ministère du Commerce est, a priori, le maître de l'oeuvre de cette opération.
Sur fond de réunions sectorielles et intersectorielles marathoniennes, de dispositifs de veille mis en place, de mesures d'anticipation envisagées, une batterie de décisions et d'actions est annoncée, depuis quelques mois déjà, par le département de Zitouni. Il s'agit «d'un nouveau plan intersectoriel visant à assurer la disponibilité des produits agricoles et alimentaires de large consommation», et d'un «système d'approvisionnement du marché national» développé et adopté le 19 décembre 2023. C'est ce qui relève du programme établi par le ministère. Cela s'est traduit par la mise en place de ce comité intersectoriel, regroupant le ministère du Ccommerce et celui de l'industrie, en coordination avec le ministère de l'Agriculture, avec des ramifications sur le plan local.
A priori, loin des problèmes de disponibilité et de stabilité des prix, le secteur ne dispose pas de logistique suffisante ou de réseau de distribution adéquat et digne de ce nom, pour influer sur l'offre et les prix pratiqués. Si on prend l'exemple des viandes blanches, c'est la saignée pour les ménages. Les prix du poulet, de la Dinde et des oeufs s'inscrivent, depuis des mois, dans une flambée chronique. A un peu plus d'une quinzaine de jours du mois sacré, les marchés connaissent une poussée inquiétante des prix de la volaille et des oeufs, qui constituent, en dehors du Ramadhan, les éléments protéiniques alternatifs pour les petites bourses. Les expériences passées ont démontré que les mesures envisagées d'importation de poulets distribués par les offices publics n'ont pas réussi à contenir la flambée des produits de large consommation, ni à répondre convenablement à la demande exprimée sur les marchés. L'inconsistance de la logistique et des réseaux de distribution de l'état devrait constituer l'élément crucial sur lequel le secteur du commerce devrait plancher, afin d'éviter ces scènes de chaînes interminables et désolantes devant les unités de distributions. De plus, cela ne traduit pas l'offre et la disponibilité garanties par l'Etat, via différentes formules dont l'importation. Ce faisant, le secteur du commerce gagnerait à favoriser des formules nouvelles et innovantes, en parallèle, pour renforcer la disponibilité et la stabilité des prix. D'une pierre? deux coups.
Si la disponibilité des viandes rouges importées s'est, quelque peu améliorée, il n'en demeure pas moins que des aléas viennent se greffer pour ajouter aux dysfonctionnements déjà légion dans le secteur. Aussi, l'organisation et la généralisation de foires, expositions et semaines commerciales, si elles n'apportent pas de plus ou ne sont pas promotionnelles perdent de leur efficacité et de leurs objectifs escomptés.
Il convient de souligner que, grâce aux quantités de viandes mises sur le marché (7375 tonnes) en janvier 2024, l'on peut constater un léger mieux. 100.000 autres tonnes devraient être mises sur le marché, dans les jours à venir, selon le ministère du Commerce, en prévision du mois sacré.

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