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Aït Dris Karima, cheffe de bureau de la réglementation de la DGOC, à L'Expression

«Une catastrophe peut en cacher une autre»

Les inondations sont en soi une catastrophe naturelle. Dans certains cas, elles peuvent enclencher d'autres accidents majeurs. Le cas de la centrale nucléaire de Fukushima est édifiant. La Protection civile a intégré cette donne dans ses missions. Aussi, les risques nucléaire, radiologique, biologique, chimique ou à base d'explosifs qui peuvent survenir à la suite de séismes ou d'inondations sont pris en charge. Le commandant Aït Dris Karima, cheffe de bureau de la réglementation auprès de la Dgpc, nous en parle dans l'entretien qu'elle nous a accordé.

LExpression: La Protection civile dispose, aujourd'hui, d'une plateforme numérique dédiée à la gestion des catastrophes. Quel impact pourrait avoir la numérisation dans vos missions?
Karima Aït Driss:Avant de répondre à votre question, laissez-moi vous dire que les premières réactions et les bons réflexes à entreprendre sont les éléments les plus importants dans la gestion des catastrophes. Maintenant, il faut savoir que la bonne gestion des risques majeurs suppose, pour un maximum d'efficacité, l'introduction d'outils technologiques. L'exemple des risques chimiques atteste de cet état de fait, notamment dans l'usage d'un logiciel qui permet la mise en place des stratégies décisives pour coordonner les efforts des équipes d'intervention pour plus d'efficacité et de sorte à minimiser les dégâts, en cas de catastrophe. Nous disposons aussi d'une plateforme, plus large qui permet d'exploiter les informations opérationnelles de manière précise et instantanée à l'aide du système de localisation géographique, en sus de l'exploitation et de l'analyse des statistiques opérationnelles en vue d'uniformiser les méthodes de travail de l'ensemble de nos équipes.

Peu de personnes sont au courant de l'existence de ces équipes. Qui sont ces sauveteurs?
Le pays s'est doté depuis plusieurs années de 10 cellules Nrbc, qui sont dispatchées en fonction des régions à risque. Je précise dans ce sens que ces équipes sont basées au niveau des wilayas, où sont implantées des zones industrielles. Car, les produits chimiques, radiologiques et biologiques, sont utilisés dans le domaine de la santé, la recherche scientifique, et dans l'industrie. Ils ne sont pas sans risques lors de leur utilisation. C'est ce qui nécessite une vigilance accrue pour qu'ils ne causent pas de graves dégâts, et éviter une aggravation de la situation en cas de catastrophe. La numérisation bat son plein à la Protection civile. Nous sommes en train de former des formateurs, sur les meilleures façons de manipuler les différentes matières dangereuse, à l'aide dudit logiciel. Nous avons organisé une précédente formation à Ouargla, où nous avons regroupé les différentes équipes issues des directions des wilayas du Sud. Les directions de wilayas de l'Ouest sont également inscrit au programme d'une autre formation, à Saida.

Comment ce nouveau logiciel dédié aux interventions spéciales Nrbc fonctionne-t-il?
Le risque technologique ne peut être exclu, des plans d'urgence. Il y a toujours une possibilité d'une propagation de certaines substances dangereuses, en cas de tremblement de terre, séisme et évidemment lors des inondations. Les équipes Nrbc disposent des équipements nécessaires pour éviter le pire. Ce sont de grands engins autonomes, dotés de laboratoire, et de différents équipements de dernières technologies en la matière. C'est comme un service tout entier, qu'on peut déplacer sur les lieux de la catastrophe.
Le recours au logiciel permet d'avoir une vue panoramique sur le sujet. Il suffit d'introduire le code de la substance dangereuse dont la présence a été détectée et confirmée après analyse sur le terrain pour avoir toutes les informations qui y sont liés.
Le logiciel permet d'avoir une estimation très précise sur la distance, et le temps de propagation de la substance, et permet donc de déterminer avec précision le temps d'évacuation de la population en cas de catastrophes, afin d'éviter le pire. J'ajouterai, par ailleurs, que la Protection civile a tracé un plan pour la mise en place de nouvelle cellules de ce type, pour s'adapter à la cartographie d'éventuelles nouvelles zones à risques. Le logiciel est très précis et il permet également de faire savoir la localisation des véhicules en temps réel, pour permettre un suivi permanent des opérations.

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