Les centres de santé de proximité
Un maillon essentiel
Le ministre de la Santé, Abdelhak Saïhi a insisté lundi, à partir de Médéa, sur l’importance d’accorder un « intérêt particulier » à la santé de proximité en améliorant les prestations sanitaires fournies aux populations au niveau de structures de soins de base.
C’est là une action que n’ont eu cesse de répéter les autorités sanitaires du pays, mais restée, hélas, inappliquée sur le terrain alors que les besoins sont multiples et, faut-il le souligner, le secteur a aussi besoin de réformes plus audacieuses les unes que les autres.
En effet, pour une simple opération sanitaire, comme un lavage d’oreilles par exemple, le patient est renvoyé à un CHU lequel est débordé par des cohortes de malades qui souffrent de maux qui nécessitent un suivi spécialisé. Le même topo est préconisé pour une consultation dentaire simple, alors que parfois même, il y a quelque temps, pour un changement de pansement, il fallait se déplacer vers un centre hospitalier qui se situe souvent loin du citoyen.
Aussi, le premier responsable du secteur, Abdelhak Saïhi, n’a-t-il pas recommandé instamment une réorientation efficace des centres de santé de proximité pour « prodiguer aux citoyens les prestations médicales dont ils ont le plus besoin et leur éviter les déplacements souvent coûteux vers les grands établissements sanitaires des grandes villes. Cette initiative renouvelée vise à prodiguer aux citoyens des prestations médicales mineures. Ces structures de soins de proximité doivent être en mesure, le plus tôt possible, d’être effectivement opérationnelles, a insisté lundi le ministre, en marge de sa visite d’inspection de certains établissements hospitaliers de la wilaya de Médéa. Le premier responsable du secteur de la santé a ajouté que « ces prestations vont contribuer à l’amélioration de la prise en charge médicale de ces citoyens, notamment en matière de gynécologie, pédiatrie ou chirurgie dentaire et parvenir, ainsi, à rapprocher la santé du citoyen ». Le ministre de la Santé a fait part, également, de la disponibilité de son département à moderniser les établissements hospitaliers qui ont été mis en exploitation depuis plusieurs années dans le but de garantir une meilleure prise en charge des malades et d’améliorer les conditions de travail des « soldats en blanc » que constitue le personnel médical qui a fait ses preuves lors de la pandémie de la « Covid-19 » qui a sévi dans le pays. Il s’agit des hôpitaux de Ksar-el-Boukhari et Berrouaghia. Saïhi n’a pas exclu la possibilité d’inscrire de nouveaux projets d’établissements hospitaliers de remplacement pour permettre aux citoyens de ces régions de continuer à avoir accès à une couverture sanitaire de « qualité ».