Un BEM sous haute surveillance

Les examens du BEM, dans sa version 2023, ont débuté hier. Un commencement sans faille a marqué le premier jour de ce rendez-vous; ni de coupure internet ni encore moins de fuite de sujets. La navigation Internet n'a pas été perturbée au premier jour, contrairement à ce que les Algériens craignaient.
Par contre, les tricheurs et les auteurs des fuites des sujets d'examens de cette année, sont avertis. Ils devront faire face à la justice. Ceci, étant, donné que le dispositif contre la triche et les fuites des sujets d'examens a été rigoureusement renforcé et reconduit, comme annoncé la veille, par le département d'Abderrachid Tabi.
Le ministère de la Justice a, en effet, précisé dans un communiqué, avoir pris, en coordination avec les secteurs concernés, à savoir les services de police judiciaire et l'Organe national de prévention et de lutte contre les infractions liées aux TIC, une batterie de mesures proactives afin de prévenir et lutter contre les fuites de sujets des examens». Il ressort dudit document que la tutelle a procédé à l'installation, au niveau des cours de justice, des cellules de veille, lesquelles seront présidées par les procureurs généraux. Le département de Tabbi n'a pas manqué l'occasion de rappeler que «les parquets généraux vont requérir de «lourdes peines» à l'encontre des personnes impliquées dans les affaires portant atteinte à la probité des examens, conclut le communiqué.
Cette dernière sévère mise en garde vient «au secours» du ministre de l'Éducation nationale, Abdelhakim Belaabed dans «sa guerre» contre des deux phénomènes. Une aide appréciable qui a d'ailleurs été saluée par le premier responsable de la «Maison de l'éducation». «Le phénomène de la fraude à ces examens est désormais limité, voire en voie de disparition, et ce grâce aux textes juridiques promulgués ces dernières années et aux mesures strictes qui ont prouvé leur efficacité», a précisé Belaabed. Il intervenait en marge du coup d'envoi officiel des épreuves du BEM. Le ministre a également souligné que «toutes les conditions d'organisation, éducatives et de sécurité ont été réunies à travers toutes les wilayas du pays».
Aussi, il n'a raté l'occasion de saluer les efforts des corps de sécurité dans la sécurisation de cet examen. Belaabed a, par ailleurs, fait état d'«une décision d'augmentation du nombre d'inscrits au Lycée des mathématiques». Cela avant d'expliquer qu'«il s'agit d'une démarche intervenant dans le sillage de la création des Écoles supérieures des mathématiques, de l'intelligence artificielle et des technologies avancées». Une promesse qui a été accueillie avec soulagement de la part des candidats désirants suivre ce parcours, que nous avons approchés, sur place, devant le CEM Amirouche, sis à Hussein Dey.
Les déclarations du ministre ont ravi plus d'un. «Je viens de transmettre cette bonne nouvelle à ma fille. C'est un challenge qu'elle devra relever pendant trois jours d'épreuves pour atteindre son objectif et choisir la filière des mathématiques, au Lycée.
Elle doit cartonner et prouver qu'elle est capable de devenir développeuse IA», affirme une mère de famille. «Je suis déterminée et je te promets de rejoindre l'Ecole nationale supérieure de l'Intelligence artificielle après le bac», a répliqué la candidate sa fille, avant de se jeter dans ses bras. Les parents d'élèves étaient là en grand nombre, à attendre leurs enfants à la sortie des centres d'examens. À Alger, l'ambiance du premier jour des épreuves était festive.
Les candidats ont commencé la matinée par deux épreuves: langue arabe et physique. Tout cela avant d'achever cette 1ère journée avec les épreuves d'éducation islamique et d'instruction civique.
Les sujets d'examens ont été, selon la plupart des candidats que nous avons rencontrés, à la portée de tous. Mieux encore, les potaches se disent impatients de passer, aujourd'hui, l'épreuve d'anglais. Ils affirment qu'ils misent gros sur cette matière.
Mis à part notre interlocutrice, les candidats interrogés se disent «avoir peur de l'épreuve des mathématiques». Celle-ci est notons-le prévue, aujourd'hui à la première heure. Bonne chance à tous nos enfants!