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Journée nationale du chahid

Sillal n’oublie pas ses martyrs

Cet évènement a été célébré, hier, en présence des familles des huit martyrs enterrés à Sillal.

La sépulture, symbolique conçue sous forme d'une modeste stèle, a été érigée et dédiée aux deux frères Harik, au milieu du cimetière du village Sillal, mitoyenne des tombes de leur père et mère. Cet évènement a été célébré, hier, à l'occasion de la commémoration de la Journée nationale du chahid, en présence des familles des huit martyrs enterrés à Sillal, des autorités locales et de la population.
De tous les habitants des villages autour de Sillal, qui ne connaît pas Lahlima Ouzeghoulache? Cette vieille femme, veuve de feu Abdallah Harik avait donné naissance à deux valeureux enfants Mohand Tahar et Ali, tous deux engagés dans la révolution algérienne peu après le milieu des années cinquante. En mille neuf cent-soixante-deux, année de l'indépendance de cette Algérie libérée au prix d'un million et demi de martyrs, seule ou plutôt en compagnie de sa maladie de Parkinson, Lahlima attendait sur le seuil de sa porte le retour de ses deux enfants.
Une attente qui aura duré des jours, des mois puis des années, mais en vain. Oui vainement, parce que ses deux enfants, tombés tous deux au champ d'honneur, pour que vive l'Algérie, ne rentreront plus jamais et parce que, ils ont été fauchés par les balles de l'armée coloniale. Ravis à la fleur de l'âge à leur mère et leurs épouses respectives. Oui, hélas, il y a des centaines de milliers de mères algériennes dans le cas de cette mère meurtrie dans sa chair. Mais cette mère des deux martyrs du devoir national, a vécu un double drame qui l'a contrainte à mourir sans jamais faire son deuil. Comment pouvait-elle le faire? Ces derniers n'ont pas eu droit à une sépulture. En 1958, au poste militaire de Taourirt (Akfadou), Mohand Tahar, en compagnie de quatre autres moudjahidine faits prisonniers par l'armée française, ont été sommés, sous la menace d'une arme, par un officier français de creuser leur propre tombe. Une fois la tranchée creusée, jugée suffisante pour contenir cinq corps, ce même officier, selon des témoignages, a outrageusement assassiné ces cinq moudjahidine, d'une balle chacun, à bout portant, avant de les faire ensevelir dans cette tranchée. Quant au frère cadet, selon les témoignages de ses compagnons, encore en vie de nos jours, Ali est tombé au champ d'honneur en Zone 1 en un lieu inconnu. Contrairement à son frère aîné Mohand Tahar, mort avant d'avoir des enfants, le frère cadet Ali avait laissé derrière lui une veuve et deux garçons, Abdallah et Tahar, deux orphelins de la guerre de libération. Toutes les recherches effectuées en Zone I pour retrouver les traces du chahid Ali ont été vaines. C'est ainsi que les enfants Abdallah et Tahar ont fini par perdre l'espoir de connaître non seulement leur père Ali, mais aussi sa tombe.
Tahar est décédé en 2010, à la suite d' une longue maladie. Abdallah, éducateur en retraite, rebaptisé Cheikh Abdallah par ses anciens élèves, participe pleinement aux actions d'intérêt général au village. 

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