La maman de Chaima dénonce
«N’exploitez pas l’assassinat de ma fille !»
La mère de la victime a tenu à remercier, vivement, les autorités et les Algériens pour lui avoir témoigné leur solidarité.

L'Algérie est plongée dans l'effroi, à la suite de la révélation des détails sur les circonstances du meurtre barbare et l'assassinat sordide de Chaïma, une jeune fille âgée de 19 ans. L'affaire de son assassinat «signe» la dure réalité à laquelle font face les femmes victimes de violences. Cependant, au moment où toute l'Algérie exprime encore son émotion, certains, semble-t-il, tentent d'exploiter «le sang» de la jeune victime, à l'effet de récupération politique.
C'est ce qu'a tenu à dénoncer la maman de la victime. Dans une déclaration accordée à la chaîne de télévision Ennahar TV, la maman de la jeune fille assassinée dans des circonstances horribles, a, en effet, invité les citoyens à ne pas prendre part aux rassemblements de protestation qui pourraient être exploités à des fins politiques.
Cette déclaration est, faut-il le noter, intervenue à la veille d'au moins un rendez-vous.
Malgré l'interdiction de manifester, un appel à un rassemblement «contre les féminicides» a été lancé pour aujourd'hui, devant la Fac centrale à Alger-Centre. Le collectif Face (Femmes algériennes pour le changement et pour l'égalité) est derrière l'initiative. Le Face appelle, ainsi, à «dénoncer les meurtres odieux de Chaïma, d'Ikram, d'Asma, d'Amira, de Razika et de toutes les autres assassinées en 2020».
La mère de son côté, ne compte pas «rester les bras croisés». Elle réclame la peine de mort contre le coupable. La maman de Chaima a en effet demandé l'application de la peine capitale contre l'assassin. «Je demande l'application de la peine de mort! C'est tout ce que je demande», réclame la mère désespérée qui crie sa détresse à l'intention du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Face aux appels constants de larges pans de la société pour le rétablissement de la peine capitale, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a récemment ordonné l'application des peines maximales, «sans possible allègement ou grâce», contre les auteurs de crimes d'enlèvement de personnes, et ce «quels que soient les tenants et les aboutissants de l'acte d'enlèvement».