Bejaia
Le FLN se fâche
Le Front de Libération nationale de Béjaïa a jugé utile de suspendre ses alliances au sein des assemblées locales que dirige le FFS.

Rien ne va plus au sein des assemblées locales de la wilaya de Béjaïa. L'alliance tissée entre le Front des forces socialistes (FFS) et le Front de Libération nationale (FLN) pour la gouvernance des assemblées locales s'est fragilisée au fil des mois.
Après plusieurs réunions du bureau de la mouhafadha de Béjaïa, les responsables du parti en accord avec leur direction nationale ont décidé de geler leurs activités au seins des assemblées locales, indique un communiqué de la mouhafadha de Béjaïa qui a précisé que cette décision est motivée par «des raisons politiques purement partisanes et militantes», selon ce que rapportent les élus du parti, qui se voient écartés de la décision. Il est reproché au parti de feu Ait Ahmed de «ne les avoir pas impliqués dans la prise de décision». Ce qui ne leur permettait pas de travailler pleinement à la mise en oeuvre de l'action du parti au niveau des différentes assemblées locales où le FLN est minoritaire. «Malgré l'existence d'une alliance politique pour coopérer sur un agenda commun et mettre de côté divergences politiques et partisanes au nom de l'intérêt public... le FFS n'a pas respecté les conclusions de cet accord, notamment au niveau de l'Assemblée Populaire de la Wilaya de Béjaïa «, déplore le parti du Front de Libération nationale. Après examen du résultat annuel négatif, le bureau de la mouhafadha de Béjaïa du parti Front de Libération nationale a décidé de suspendre l'activité des élus du parti au niveau de l'Assemblée populaire de wilaya pour plusieurs raisons et considérations sus-citées et ce jusqu'à la «renégociation de cette alliance avec la Fédération du FFS de Béjaïa»
Le FFS qui s'apprête à renouveler son instance fédérale entendra-t-il l'alerte du Front de Libération nationale? Les jours qui viennent nous renseigneront un peu mieux sur cette nouvelle crise entre deux partis.
Si le FLN peut être présent dans les assemblées locales à Béjaïa, il n'est pas en mesure de barrer la route à la majorité FFS. Il n'en demeure pas moins que le risque de se voir bloqué existe toujours.
Surtout si le FLN arrive à rallier les indépendant à sa cause. Toujours est-il que la rupture momentanée de cette alliance tissée au lendemain des dernières élections locales témoigne d'un malaise au sein des assemblées locales, dont l'action est jugée par l'opinion «assez faible».