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Éparpillement, divisions et luttes intestines

La désillusion des islamistes

La posture actuelle de la mouvance islamiste est la quintessence et le résultat d’un mode opératoire qui a été adopté par les responsables desdits mouvements.

Depuis l'efflorescence des partis politiques qui remonte à 1989, jamais la mouvance islamiste n'avait connu une situation aussi désastreuse que celle qui la guette aujourd'hui. Une situation caractérisée par les divisions qui minent leurs partis respectifs sur fond de guerre intestine et de mainmise entre les protagonistes qui constituent cette toile nommée islamisme politique. De la déferlante ostentatoire à la lutte pour la survie en tant qu'entité menacée d'extinction. Telle est la réalité des partis islamistes dont la présence politique s'est réduite telle une peau de chagrin.
Qui est responsable de cette situation d'effritement et d'émiettement de ladite mouvance islamiste? Plusieurs observateurs politiques ont incombé cet état comateux dans lequel sont logés les partis islamistes à la nature même de ses partis qui fonctionnent d'une manière digne d'une nébuleuse. Un fonctionnement qui fait du premier responsable de la confrérie politique un être au-dessus de la critique et doté presque de pouvoirs absolus de la part de la base ou de son cercle restreint. L'exemple de Abdallah Djaballah est un cas d'école en la matière. Jamais un chef de parti n'avait connu autant d'échecs et de démêlés profonds sur le plan politique. Il a créé plusieurs fois de partis, mais chaque fois il se voit écarté par ceux qui l'ont hissé au rang de «chef». Le dernier échec remonte à quelques mois où son bras droit qui lui était le plus fidèle vient de jeter l'éponge en annonçant sa démission. Il s'agit de l'ex-député, Lakhdar Benkhellaf, une personne qui s'est dévoué à défendre son (chef) corps et âme depuis la création de son premier mouvement qui s'intitule (Ennahda) à nos jours.
L'approche totalitaire des dirigeants des mouvements islamistes est pour beaucoup dans les divisions qui les caractérisent et les échecs qu'ils essuient lors de chaque joute électorale. Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a été amoindri par les luttes de clans en son sein. Cette situation a provoqué une saignée profonde à l'intérieur de ce mouvement qui est considéré comme le parti le plus discipliné de la mouvance islamiste sur le plan organique. Le MSP a connu une dislocation en bonne et due forme qui lui a coûté un éclatement dans les rangs provoquant ainsi l'apparition d'autres mouvements issus de cette crise caractérisée par des divisions et des luttes intestines à l'intérieur de la structure fondée par le père fondateur, à savoir Mahfoud Nahnah.
La posture actuelle de la mouvance islamiste est la quintessence et le résultat d'un mode opératoire qui a été adopté par les responsables desdits mouvements dont les tenants et les aboutissants sont d'ordre de pouvoir et de calculs étroits. L'absence sur l'échiquier politique national des partis islamistes est due surtout à la démarche opportuniste de cette mouvance en général, que ce soit au niveau du discours que de la pratique politique sur le terrain. La duplicité de l'islamisme politique a mené les partis de cette mouvance vers l'émiettement et l'éparpillement. La conjoncture inhérente au «printemps arabe» avait bien montré les dessous de la mouvance islamiste dans le Monde arabe en général et en Algérie en particulier. Les partis islamistes ont montré une attitude hostile à l'État national en faisant dans le rapprochement tacite sous forme de deal avec des puissances étrangères en s'ingérant dans les affaires internes des pays souverains.
Les islamistes ont la carte du «printemps arabe» jusqu'au bout, mais la situation s'est transformée en une menace par les pays qui ont connu ce semblant de printemps et les mouvements islamistes ont connu un sale temps et une période des plus dures de leur histoire politique. C'était le cas pour les partis islamistes algériens, ils ont voulu surfer sur la vague «printanière» et se présenter comme force alternative au pouvoir en place. Mais l'histoire rattrape tout le monde, y compris les islamistes qui se voyaient comme force incontournable et irréversible.
Les Algériens qui se sont soulevés dans le cadre d'un Mouvement populaire ont chassé toute la classe politique qui cherchait à faire dans la récupération de la dynamique du 22 février 2019. Les islamistes étaient les premiers à subir la grogne de la vox populi et d'en payer les frais à cause de leur jeu caractérisé par le double langage et la versatilité éhontée.

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