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Conférence à Alger du parti national rifain

«L’indépendance du Rif est un droit légitime»

«Le Rif et le Sahara occidental sont les derniers territoires colonisés d’Afrique.»

Les républicains du Rif ont crié, hier, à Alger leur désir d'indépendance. Ne reconnaissant aucunement l'autorité du Maroc sur la région du Rif, Yuba El-Ghadoui, membre du Parti national rifain, en veut pour preuve que la République du Rif a bel et bien existé, après avoir arraché son indépendance en 1921 et gouvernée par Abdelkrim El Khattabi, jusqu'en 1926. El-Ghadoui a souligné que ce fut la première République indépendante en Afrique du Nord.
Ces informations ont été communiquées à l'occasion de la conférence animée, hier, à Alger par des cadres de la «République du Rif», actuellement «sous occupation marocaine». Les représentants de cette cause ne sont pas isolés, loin s'en faut. Ils étaient, à l'occasion de la Journée du Rif à Alger, organisée sous le thème «La République du Rif et la restitution de l'indépendance», accompagnés par un ministre délégué d'Afrique du Sud, et de nombreux partis politiques soutenant la cause du Rif, dont certains sont venus du la République du Mozambique, des représentants de la République sahraouie, ainsi que des députés et des cadres de partis politiques algériens.
Le décor ainsi planté, Yuba El-Ghadoui a déclaré que les Rifains qu'il représente «n'ont jamais reconnu la souveraineté du régime marocain sur leurs terres». Le militant a mis en exergue la détermination des habitants de cette région du Maghreb occupée par le régime marocain. «Les enfants du Rif veulent l'indépendance», a-t-il insisté.
Yuba El-Ghadoui a salué «les positions et principes immuables de l'Algérie qui a toujours été la Mecque des révolutionnaires». Cette rencontre est «la première du Parti national rifain hors Europe», a-t-il révélé. «Nous voulons recouvrer notre droit légitime qui nous a été confisqué par la force et c'est là une revendication qui n'est pas nouvelle.»
Le Makhzen est le serviteur d'Israël dans la région, indique, de son côté, M'hamed El Bey, membre militant du parti national rifain (PNR). Approché par L'Expression lors des travaux de cette première rencontre du Parti national du Rif hors Europe, rappelle que «la République rifaine avait combattu toute seule les Espagnols. Nous les avons chassés en 1921, suite à quoi nous avons proclamé la création de la République indépendante du Rif». Alors que le roi Mohammed V avait été exilé par la France à Madagascar, «le maréchal Lyautey gouvernait le Maroc et mènera sa salle guerre contre les forces d'Abdelkrim dans le Rif», précise-t-il davantage. Et comme preuve, notre interlocuteur rappelle que «la statue du maréchal criminel est toujours présente place Mohammed V, à Casablanca».
Il s'agit d'un fait, parmi tant d'autres qui entachent l'histoire du royaume de la honte. Le sultan du Makhzen des illusions perdues, ce pays ‘'aux frontières imaginaires ‘', «s'amusait à passer ses vacances en France et avait même participé aux festivités du 14 juillet pendant que le Rif combattait pour arracher sa liberté», martèle Yuba El-Ghadoui, membre du PNR, pendant son discours prononcé à l'occasion de la première session de la Journée du Rif ayant débuté, ce samedi à Alger. Le rendez-vous baptisé sous le thème «la République du Rif et le droit de recouvrer l'indépendance», organisée par le parti a vu la participation du ministre délégué du gouvernement sud-africain, du président du parti Al Jama-Ah, de plusieurs partis politiques du Mozambique soutenant la cause du Rif, de représentants de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd), ainsi que de partis politiques algériens et de parlementaires. Poursuivant, Youba a salué «les positions et principes immuables de l'Algérie qui a toujours été la Mecque des révolutionnaires». Yuba El Ghadoui résume, on ne peut mieux, la problématique du Maghreb en ces mots: «Le Rif et le Sahara occidental sont les derniers territoires colonisés d'Afrique.» «Le Maroc est un royaume créé par les puissances coloniales pour les servir. Nous n'avons jamais reconnu sa souveraineté», a-t-il conclu.

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