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Attaque insidieuses contre la ministre de la Culture

L’esprit rétrograde a la peau dure

La ministre de la Culture a dû publier un communiqué pour démentir cette information qui s’est répandue comme une traînée de poudre.

Malika Bendouda a -t-elle proposé d'intégrer de la danse dans les programmes scolaires? Certains médias ne se sont pas posé la question de vérifier cette information. Ils l'ont prise pour argent comptant. Elle s'est répandue comme une traînée de poudre. Les réseaux sociaux s'en sont emparés. Les milieux conservateurs n'en demandaient pas tant pour tirer à boulets rouges sur un membre du gouvernement, femme de surcroît, qui incarne la modernité. Comme si enseigner la danse, un art attesté, à l'école, était «kofr» et constituait une atteinte à la religion dont ils en ont fait leur monopole. Les loups toujours aux aguets sont encore sortis du bois. Nous renvoyant aux années de braise où tout ce qui ne répondait pas à leurs codes était «Layadjouz». Démontrant ainsi qu'ils n'ont point renoncé à leur projet de société: plonger l'Algérie dans les ténèbres. Une période où lorsque l'on affichait des idées modernes où l'on s'opposait à celles rétrogrades véhiculées par l'idéologie religieuse et leur bras armé le terrorisme islamiste, on le payait de sa vie. Livrer la ministre de la Culture à la vindicte populaire c'est la livrer en pâture aux opposants de l'Algérie nouvelle, cette Algérie qui s'est esquissée un certain 22 février 2019, lors de marches historiques pacifiques qui ont ébloui le monde. Tous les prétextes sont bons pour eux pour annihiler tout élan, toute initiative, toute proposition qui tendrait vers l'émergence d'une société où les citoyens seraient pleinement épanouis dans leurs têtes et dans leurs corps. La pratique de la danse c'est cela. Les pays les plus développés lui ont dédié des «temples». Les salles de théâtres, les plus réputées dans le monde, s'arrachent les grosses pointures qui ne cessent de faire progresser cet art majeur parrainé par les Muses de la Grèce antique. Cette activité artistique liée aux langages musicaux et gestuels n'a cessé de progresser au fil du temps pour accoucher de danseurs étoiles qui ont illuminé les plus grands opéras de la planète. Nijinski, Rudolf Noureïev, Marie Claude Pietragalla Patrick Dupond...la liste est longue. Ceux qui ont apparenté sa pratique à de la débauche ou à une transgression de la religion musulmane l'ignorent-ils? Ce qui est sûr c'est qu'ils ont contraint la ministre à se fendre d'un communiqué pour apporter un démenti cinglant à sa «prétendue» proposition d'enseigner la danse dans les écoles. «Je nie les rumeurs sur notre inclusion de la danse; comme matière dans les écoles (nous n'avons aucune autorité à ce niveau-là); et je suis surprise que des pages; et des comptes de personnes affiliées à la culture l'aient transmise; alors qu'elles sont capables de distinguer et de comprendre l'absurdité de la rumeur», a écrit Malika Bendouda. Une affaire qui ressemble étrangement aux attaques qu'a dû subir l'ex-ministre de l'Education nationale Nouria Benghebrit qui symbolise, à plus d'un titre, l'Algérienne émancipée portant à bout de bras le projet d'une école algérienne intelligente. Elle était devenue la femme à abattre. Le plan avait été concocté par le parti de feu Mahfoud Nahnah. Quel est son objectif? Le Mouvement de la société pour la paix exhorte l'ensemble de la classe politique et des forces sociales à constituer un «front national uni» pour parer à «toute velléité de porter atteinte à l'identité nationale et à l'école algérienne» et empêcher, ainsi, l'aboutissement d'un projet «susceptible d'hypothéquer l'avenir des générations», était-il écrit sur le site officiel du MSP dans une tribune signée par son secrétaire national à la communication, Abdallah Benadjmia. Ce dernier, qui avait également lancé un appel à l'ensemble de la classe politique, aux organisations de la société civile, avait exhorté, il y a pratiquement quatre ans jour pour jour, la presse à amplifier le mot d'ordre autour de cette «bataille» qui «ne doit pas connaître de trêve». L'histoire balbutie de nouveau.

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