Lutte contre les cancers
L’EHU passe aux traitements d’attaque
L’EHU d’Oran prodiguera des thérapies innovantes n’ayant rien à envier aux grands hôpitaux de par le monde.

Bonne nouvelle. L'Établissement hospitalo-universitaire
1er Novembre 1954 fait preuve de vocation initiale pour laquelle il a été décidé de prodiguer des soins de bonne facture. Cette politique a été décidée, en 2003, par l'ancien ministre de la Santé, le défunt Mourad Redjimi, dans le cadre de la révision de la carte sanitaire d'Oran. Victime, certes, de son prestige et ayant connu une baisse fortement ressentie lors des prestations, notamment depuis le décès de son ex-directeur général, Mohamed Mansouri, «Hamou» pour les intimes», l'ayant guidé infailliblement pendant 10 longues années, le nouveau DG, Rabah Barr, prend le relais dans des conditions, certes difficiles mais chargées de défis à relever, notamment dans le volet lié à la dotation dudit hôpital par de nouvelles technologies à mettre en place, dans le cadre de la prise en charge des maladies lourdes. Fraîchement installé dans ses fonctions et après avoir réuni ses lieutenants, personnel médical et administratif, le nouveau directeur a bel et bien fait état de son plan d'action reposant essentiellement sur la nécessité d'aller de l'avant, en redoublant d'efforts. Dans ce sillage, les résultats ne se sont pas fait attendre. D'ailleurs, l'EHU d'Oran prodiguera des thérapies innovantes n'ayant rien à envier aux grands hôpitaux européens, spécialisés dans le traitement des différents types des pathologies lourdes, les cancers. Ces deux thérapeutiques innovantes se traduisent par la mise en place de l'immunothérapie ou encore la stimulation du système immunitaire du patient, la finalité étant la destruction de la tumeur. Pour ce faire, l'EHU est bénéficiaire de 31 produits accordés par la Pharmacie centrale des hôpitaux, la PCH. Les finances ne posent aucunement problème ni ne risquent de manquer, en prenant en compte la vocation initiale de cet hôpital. Si la lutte contre les cancers fait l'objet d'objectifs principaux visés par cet hôpital, les finances ont d'ailleurs été mobilisées en vue de l'acquisition de ces molécules révolutionnant par là même le combat déclenchée dans le cadre de la lutte contre le cancer. Cette politique a été avalisée par le ministère de la Santé depuis 2018. Il s'agit, en fait, de traitements de choc, appelés dans le jargon médical «traitements d'attaque». «Ces soins de haut niveau se traduisent par l'utilisation des produits innovants dans l'immunothérapie. Ils sont indiqués dans le traitement des cancers du sein, du poumon, de la peau et l'hématologie», indique-t-on, soulignant que «la PCH a inscrit ces médicaments dans son programme annuel en tenant compte des besoins exprimés par les chefs des services d'oncologie et d'hématologie». En attendant, la transaction est en attente d'être signée par la commission des marchés de la PCH, celle-ci a étudié, avec minutie, les offres adressées par quatre fournisseurs. Ce n'est pas tout. Les médicaments en question seront mis à la disposition des patients dans les tous prochains jours au niveau de l'EHU 1e Novembre, connu sous le nom de nouvel hôpital de l'Usto. Cela se passe alors que d'autres produits, également de grande efficacité dans le traitement des cancers, sont attendus par ledit hôpital. «Leur arrivage est une question de formalité», a-t-on expliqué. En fait, des traitements, dignes des grandes structures hospitalières européennes, reposent sur le ciblage, avec précision, de la cellule cancéreuse. Autrement dit, ces traitements innovants sont applicables contre les pathologies rebelles, aux traitements connus et classiques. Ils seront prescrits aux patients en considérant l'ensemble des étapes exigées par le protocole de soins. Autrement dit, les traitements sont à la fois personnalisés et présentent moins d'effets secondaires. Ceci dit, chacun des cas sera exceptionnellement pris en charge et soigné selon la nature de la maladie qu'il porte, tout en prenant en considération la nature du médicament à lui prescrire. Ces nouvelles thérapies, onéreuses sous d'autres cieux, arrivent intrinsèquement dans le pays. Elles constituent une première dans les annales des soins prodigués en Algérie, plus précisément dans la wilaya d'Oran, notamment dans la prise en charge des cancers. Il était temps de passer à ces nouveaux moyens compte tenu du registre comprenant un bilan explosif des porteurs de différents cancers. La wilaya d'Oran recense annuellement plus de 2 400 nouveaux cas de cancers, se traduisant essentiellement par les cancers colorectal, du poumon, de la prostate, de la vessie, de l'appareil digestif, du sein, de la glande thyroïde et du col de l'utérus.