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Échec cuisant du sommet sur la paix au Caire

Tebboune a vu juste

Désormais, la rue arabe sait qui défend réellement la cause palestinienne et qui la marchande pour ses propres intérêts.

Sans résolution claire et sans communiqué final. Le sommet du Caire, organisé, avant-hier, à la hâte, pour la paix à Ghaza s’est terminé en queue de poisson et le président Abdelmadjid Tebboune a vu juste en décidant de ne pas prendre part à ce rendez-vous, tout en remerciant son homologue égyptien, Abdel Fattah al-Sissi qui lui a adressé l’invitation. En déclinant cette invitation, Tebboune a avancé, dans un communiqué, comme argument imparable, « la situation humanitaire particulièrement critique dans la bande de Ghaza, déjà soumise à un blocus israélien et des attaques et agressions criminelles subies par nos frères et sœurs palestiniens dans une totale impunité». Il a également souligné «le rejet par l’Algérie de la politique du double standard, appliquée par la communauté internationale en ce qui concerne la cause palestinienne, en réaffirmant l’entière solidarité du gouvernement et du peuple algériens avec le peuple palestinien frère». Allergique aux miasmes de la trahison, il a préféré décliner l’invitation. Pour la première fois, la politique de la chaise vide a un sens. La non-participation de l’Algérie a été judicieuse et remarquable.
Le chef de l’État fait preuve d’une grande capacité d’anticipation sur ce qui s’annonçait comme véritable traquenard pour la diplomatie algérienne. Face aux crimes de guerre que commet l’entité sioniste à Ghaza, l’Algérie ne peut pas accepter une humiliation diplomatique ? Est-il concevable en effet de mettre sur un même pied d’égalité l’entité sioniste qui commet un génocide à Ghaza ?
D’ailleurs, l’Émir du Qatar, convié lui aussi à la réunion, a dû quitter les travaux avant même de prononcer son allocution en guise de protestation.
Un président égyptien préoccupé par la situation interne de son pays, un chef d’État palestinien atone et aphone devant le club des émirs normalisés lisses et sans relief. En face, des pays occidentaux décidés à protéger l’entité sioniste quel qu’en soit le prix en brandissant le « droit d’Israël à se défendre. Que va faire l’Algérie dans un pareil rendez-vous sans lendemain ? Ce show organisé sur les bords du Nil a quand même le mérite de séparer le bon grain de l’ivraie. Désormais, la rue arabe sait qui milite pour et défend réellement la cause palestinienne et qui la marchande pour ses propres intérêts.
L’engagement du président Tebboune force l’admiration et son choix date des derniers bombardements de l’armée sioniste contre Ghaza. Dès son arrivée à la tête de la République, Tebboune a porté haut et fort cette cause. Rappelons-nous de l’exclusion, février dernier, de la délégation israélienne, du 36e Sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba. À l’occasion du soixantenaire du recouvrement de la souveraineté nationale, le 5 juillet 2022, Abdelmadjid Tebboune a réuni à Alger, le président de l’État de Palestine, Mahmoud Abbas et le chef du bureau politique du Mouvement palestinien Hamas, Ismaïl Haniyeh, une rencontre historique intervenue après un froid de plusieurs années. En octobre de la même année, le président Tebboune a réussi un challenge historique :14 factions palestiniennes ont signé à Alger un accord de réconciliation après plus de 15 ans de divisions. Ces efforts ont valu au président Tebboune une reconnaissance internationale. Dans un rapport adressé, en avril dernier, au Conseil de sécurité, le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, Antonio Guterres, a salué l’engagement personnel du président Abdelmadjid Tebboune dans la promotion de la paix et de la stabilité. Dans ce cadre, Antonio Guterres a fait l’éloge de l’implication directe du président Abdelmadjid Tebboune dans les efforts visant à redynamiser le processus de mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. Sans compter le devoir des aides financières auxquelles l’Algérie s’est fait un point d’honneur à les verser avant tous les autres pays arabes.

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