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Le président Faye nomme Sonko comme Premier ministre

Partage des rôles au Sénégal


Alors que la fièvre de la victoire n'est pas encore retombée, le président Bassirou Diomaye Faye, récemment élu avec un score sans appel dès le premier tour de la présidentielle au Sénégal, vient de nommer hier son mentor Ousmane Sonko au poste de Premier ministre. L'homme qui a rendu possible cette victoire à laquelle seuls les partisans de longue date croyaient dur comme fer a juré fidélité à celui qu'il a porté au-devant de la scène politique, faute de pouvioir se représenter lui-même pour cause d'incarcération et d'inéligibilité. Sonko et Faye étaient tous deux en prison, dix jours à peine, avant la tenue du scrutin, et ils n'en sont sortis qu'avec la publication par le président sortant, Macky Sall, d'un décret d'amnistie générale par lequel il entendait apaiser une situation devenue explosive.
Faye est depuis mardi le cinquième et le plus jeune président du Sénégal, après avoir longtemps navigué dans l'ombre d'Ousmane Sonko pour construire un front antisystème largement soutenu par la jeunesse sénégalaise. Sonko ovationné par les sympathisants de son parti dissous au lendemain de graves affrontements entre manifestants et forces de l'ordre, durant les mois écoulés, a indiqué qu'il soumettra dans les prochaines heures «une proposition de gouvernement» à Faye. Dès le lendemain de la victoire retentissante à la présidentielle, le Sénégal s'interrogeait sur le rôle qui sera dévolu à Sonko, et toutes sortes de conjectures ont été esquissées, sachant que les deux hommes sont particulièrement proches et qu'ils incarnent tous deux une volonté intransigeante de rupture avec la politique traditionnelle suivie jusque-là par le pays. Stratège et organisateur de la lutte contre le pouvoir en place, depuis plus de trois ans, Ousmane Sonko accorde une importance particulière au projet commun «pour un Sénégal souverain, juste et prospère», dans lequel il s'agira d'opérer «la rupture, le progrès et le changement définitif», un projet qui, dit-il, a été élaboré et déterminé en tandem avec Faye. Il a ainsi cerné les paramètres de sa nouvelle mission consistant à incarner «l'autorité publique qui est en charge de la coordination et la conduite de la politique de la nation conformément à la Constitution». Parmi leurs priorités communes, il y a la lutte contre la cherté de la vie et contre la corruption ainsi que la réconciliation nationale, après des années de troubles et d'incertitudes, marqués par des dizaines de morts et des centaines d'arrestations.
Sonko veut aussi remédier à l'hypertrophie des pouvoirs de la présidence et n'entend «pas laisser seul Faye assumer cette lourde responsabilité», une manière comme une autre de souligner la parfaite entente entre les deux pour un partage des rôles équilibré entre affaires internationales pour Faye et intérieures pour Sonko.

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