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Grave complicité marocaine sur la situation qui prévaut à El-Qods El-Charif

Le monde musulman consterné

«La situation qui prévaut à El-Qods El-Charif est devenue intenable» et de ce fait, le temps n'est plus «aux formules de courtoisie», fulmine Nadir Larbaoui, ambassadeur de la représentation algérienne à New York à l'adresse du Comité El-Qods.

Le royaume du Maroc ne finit pas de surprendre dans le registre des compromissions et des trahisons. Le monde musulman est choqué par le comportement marocain avant- hier, à New York. Face à la déferlante de la violence inouïe qui s'abat sur d'innocents palestiniens à l'esplanade des Mosquées, le Makhzen s'est aligné, sans état d'âme, du côté israélien. Au terme de nombreuses tractations de coulisses et d'intenses consultations avec la présidence du Groupe arabe et la partie palestinienne, un texte de compromis reflétant l'ensemble des propositions et positions, a été élaboré et soumis à l'approbation du Groupe. Mais coup de théâtre au dernier moment. Fidèle à son modus operandi et ses tentatives visant à fuir ses responsabilité vis-à-vis des lieux saints à El-Qods El-Charif, la délégation marocaine s'est opposée au texte de compromis, en privant ainsi le Groupe arabe de s'exprimer d'une seule voix sur les derniers développements et de condamner la violence des forces d'occupation israéliennes à l'égard des fidèles innocents à El-Aqsa. Comment expliquer un tel comportement indigne? Le seul objectif que servirait une telle démarche est, de toute évidence, celui d'empêcher le Groupe arabe de rendre publique une déclaration condamnant les pratiques et les violations israéliennes en Palestine, ce qui n'est pas pour déplaire à l'occupant israélien. Après un silence assourdissant, «le commandeur des Croyants» autoproclamé, a retrouvé toute sa faconde pour... rédiger un message de félicitations à la reine du Danemark à l'occasion de son anniversaire! Quant aux Palestiniens, ils doivent attendre et prendre leur mal en patience. Le roi a tout juste susurré du bout des lèvres quelques mots d'une «light» condamnation. Il ne fallait surtout pas pointer la sauvagerie exercée par l'armée israélienne contre les Palestiniens au risque de gêner son allié sioniste. Face à cette situation la délégation algérienne à New York a réagi avec une grande fermeté. «La situation qui prévaut à El-Qods El-Charif est devenue intenable» et de ce fait, le temps n'est plus «aux formules de courtoisie», fulmine Nadir Larbaoui, ambassadeur de la représentation algérienne à New York à l'adresse du Comité El-Qods. L'ambassadeur a invité cette instance, présidée par le roi du Maroc, «à se réunir, sans délais, et assumer pleinement la responsabilité qui lui a été confiée, à savoir la défense des lieux saints à El-Qods El-Charif». L'on s'interroge d'ailleurs alors sur les réelles motivations du Maroc. Est-ce que la simple invitation du Comité El-Qods à se réunir pour défendre El-Qods El-Charif justifierait-elle ces réactions irresponsables? Le Maroc tente de se soustraire à sa responsabilité envers El-Qods et entrave les efforts du Groupe arabe à New York. Il est tout à fait légitime de s'interroger sur les réelles motivations du Maroc. Le seul objectif qui servirait un tel comportement indigne est, de toute évidence, celui d'empêcher le Groupe arabe de rendre publique une déclaration condamnant les pratiques et les violations israéliennes en Palestine, ce qui n'est pas pour déplaire à
l'occupant israélien. L'instrumentalisation par les rois Hassan II, puis par Mohammed VI du comité El-Qods, créé en 1975 sous l'égide de l'OCI, et qui ne s'est réuni qu'à deux reprises, la dernière réunion remonte à... 2014, visait en fait la réalisation de deux objectifs: d'abord légitimer le statut autoproclamé de «Commandeur des croyants» pour ne pas se laisser déborder par les courants islamistes et ensuite se ménager une capacité de manoeuvre et d'influence, afin de préserver de bonnes relations avec Israël.
Avec une normalisation assumée, fruit d'une double trahison faite sur le dos des peuples palestinien et sahraoui, il est clair que la question palestinienne est devenue une ligne rouge, tout comme le sont la question du Sahara occidental.

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