Israël persiste et signe

Une zone tampon d'un kilomètre de large tout au long de la frontière avec l'enclave palestinienne de Ghaza, «corridor» destiné à couper le reste du territoire en deux, destructions massives de centaines d'habitations et de petites exploitations agricoles à coups de bulldozers et autres engins de l'armée sioniste rompue à ce genre d'exactions, le plan du gouvernement Netanyahu est déjà mis en oeuvre, malgré les mises en garde de la communauté internationale. Habituée à bafouer le droit en toute impunité, l'entité sioniste ne recule devant aucune forfaiture et elle le prouve en donnant un coup d'accélérateur à son programme expansionniste avec des travaux de grande ampleur pour baliser la voie à de nouvelles colonies que les juifs extrémistes attendent avec une frénésie jamais assouvie.
Le plan était bien défini, sans doute avant le 7 octobre, et ce ne sont pas les prétendus tiraillements qui existeraient, dit-on volontiers, entre Joe Biden et Netanyahu qui seraient de nature à influencer le cavalier seul apocalyptique du sionisme dans des territoires palestiniens martyrisés. Si la zone tampon a pour but de «sécuriser» les colonies sionistes en y interdisant toute présence des Palestiniens, le corridor a pour objectif, quant à lui, d'imposer un contrôle absolu de l'armée sioniste sur tous les mouvements entre les territoires palestiniens morcelés. Selon le journal français «Les Echos» qui rapporte ces informations, il s'agit de «permettre un contrôle du passage des centaines de milliers de Palestiniens du nord de l'enclave ayant fui, contraints et forcés, les combats pour se réfugier dans le sud sous des tentes et qui voudraient retourner chez eux», d'une part, et d'assurer, d'autre part, «un accès rapide des forces» sionistes entre différentes zones des territoires palestiniens occupés.
Le quotidien économique se base sur des images satellitaires rendues publiques par une compagnie privée américaine, Planet Labs, selon laquelle les gigantesques travaux en cours donnent la mesure des objectifs coloniaux de l'entité sioniste dont les dirigeants se moquent ouvertement des déclarations et des résolutions des Nations unies ainsi que de la communauté internationale. C'est ainsi que le journal Les Echos indique qu'avec ces projets d'envergure, l'entité sioniste compte s'emparer de 16% du territoire de la bande de Ghaza, passant outre la désapprobation de son allié inconditionnel américain ainsi que les décisions répétées de la Cour internationale de justice lui demandant de mettre fin à la destruction généralisée des infrastructures civiles telles que les écoles et les hôpitaux. En six mois environ, l'armée sioniste a accumulé toutes sortes d'atteintes à la Quatrième convention de Genève et d'innombrables crimes de guerre et crimes contre l'humanité, au vu et au su de la communauté internationale impuissante.