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JS KABYLIE

Quand les Canaris se contentent du maintien!

La JSK d'aujourd'hui est devenue, malheureusement, une équipe quelconque. Elle n'impose plus le respect à ses adversaires qui, par le passé, faisaient mille et un calculs avant de l'affronter.

Enfin, la JS Kabylie a terminé la saison 2011/2012 en assurant son maintien en Ligue 1! Grâce à ses dernières victoires, (3/1), notamment depuis celle arrachée face au NA Hussein Dey, officiellement relégué en Ligue II, les Canaris ont quitté officiellement la zone rouge. Cette année, les Kabyles ont terminé la saison loin, très loin, du podium. Pis, ils sont, au classement général, beaucoup proches du bas que du haut du tableau.
Les poulains à Karouf partagent la même place avec certaines équipes qui étaient directement menacées par la relégation. Il a fallu, donc, attendre la 28e journée pour voir la grande JSK sauver sa tête du spectre de la relégation. Cette situation n'est pas un cas isolé.
L'équipe a vécu ce même scénario lors de la dernière saison où le maintien n'a été assuré que lors de la dernière journée. Une situation qui n'honore guère un club de la trempe de la JSK, habituée à jouer chaque année les premiers rôles.
Une équipe qui joue chaque saison pour les titres se retrouve soudainement jouer le maintien en Ligue I, et ce, deux années consécutives. Une place que cette équipe, digne représentante du football algérien sur la scène internationale et régionale, ne mérite pas. Il faut le dire, la JSK d'aujourd'hui est devenue, malheureusement, une équipe quelconque. Elle n'impose plus le respect à ses adversaires qui, par le passé, faisaient mille et un calculs avant de l'affronter. Hélas! Cette époque est révolue. Le sextuple champion d'Afrique ne vit, aujourd'hui, que de son glorieux passé.
Cette saison footballistique, dont la clôture a eu lieu hier, constitue un parcours catastrophique à une équipe qui porte pour nom la JSK. Pour la simple raison, les Lions de Djurdjura ne rugissent plus.
L'équipe a totalement perdu le charisme dont elle jouissait des années durant. Le pire des scénarios est qu'elle subit des défaites en cascade hors de ses bases, mais elle laisse des plumes même sur son terrain fétiche du 1er-Novembre de Tizi Ouzou. Durant les années d'or de cette équipe, l'échec ou semi-échec, étaient «interdits» à Tizi.
La victoire à domicile était plus qu'une «règle inviolable». Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Sur les 42 points possibles, la JSK n'en a raflé que 26 à domicile. Autrement dit, les Canaris ont perdu 16 points cette saison, jusqu'à la 29e journée. Sur les 14 matchs joués, sans compter celui d'hier face à l'ASO, la JSK a remporté seulement 7 victoires à domicile, alors qu'elle a perdu 2 matchs et enregistrée 5 matchs nuls. Alors qu'en déplacement, la JSK a ramené 12 points sur les 15 matchs joués, soit deux victoires, sept défaites et six matchs nuls. Un bilan qui est loin de celui qu'enregistre la JSK d'antan. Un tel bilan était assuré, à cette époque, rien que par les matchs disputés à Tizi. Ce recul dans le charisme de l'équipe est dénoncé même par les fans kabyles.
Les amoureux de la JSK ne reconnaissent plus leur équipe. Pour preuve, ils boudent pratiquement, toutes les rencontres jouées à Tizi-Ouzou, alors que le traditionnel déplacement des supporteurs avec l'équipe est mis aux oubliettes. Cette situation est due à plusieurs facteurs. A commencer par l'instabilité que connaît l'équipe au niveau de la barre technique au même titre d'ailleurs qu'au niveau de l'effectif.
La JSK est devenue une véritable machine à consommation d'entraîneurs. Entre celui qui assure la préparation de l'intersaison et celui qui finit la saison, un ou deux coachs sont consommés lors du parcours. Ces cinq dernières années, des dizaines d'entraîneurs, étrangers et nationaux, ont transité par la barre technique kabyle.
Les joueurs recrutés, chaque année, ne sont toujours pas ceux qui sont très sollicités dans le marché des transferts.
L'autre fait malheureux, des joueurs sollicités par le club kabyle préfèrent plutôt atterrir dans d'autres clubs que la JSK. Alors, qu'une place sous le maillot jaune et vert n'était pas, dans un passé proche, à la portée de n'importe quel joueur. Mieux encore, des joueurs rêvaient de porter ce maillot et défendre les couleurs du club.
Ce prestige est perdu, mais le temps joue en faveur des dirigeants du club pour le récupérer. Pour y parvenir, un recrutement à la hauteur des couleurs du club doit être opéré pour bien préparer la saison prochaine, sous la conduite d'un entraîneur de renommé. Il est temps de redonner à la JSK la place qu'elle mérite aussi bien au niveau national que continental.

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