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Constantine

Les parkingueurs font la loi

Une journaliste et un photographe doivent leur salut à un gendarme qui passait par-là. Le numéro vert de la police ne fonctionnait pas, malgré l’insistance des deux victimes.

Il ne s'agit pas d'un parking sauvage qui avait très bien fonctionné jusqu'à une date récente avant d'être occupé par des délinquants. Il s'agit d'un espace mitoyen d'un hôtel en plein centre-ville qui accueille régulièrement des personnalités importantes, aussi bien diplomatiques, culturelles, artistiques que politiques. Un hôtel mondialement connu du groupe Novotel 4 étoiles où sont organisés des conférences de presse, des séminaires et des rencontres artistiques.
Le constat est fait: absence totale de la sécurité. L'espace qui sert de parking est soudainement sous le diktat d'un groupuscule sous la coupe de celui qui paraissait être le chef pour interdire aux automobilistes de stationner si ces derniers devaient dépasser une heure. Pourtant aucune loi en ce sens n'existe. Mais pour gagner le maximum d'argent, ces délinquants exigent des automobilistes d'aller ailleurs s'ils doivent dépasser l'heure. Si par malheur on ose les contredire, l'agression est assurée. C'est en voulant stationner au niveau de ce parking qu'une journaliste et un photographe venus couvrir une conférence de presse liée au Festival international d'El Inchad organisé chaque année à Constantine ont échappé à une agression au couteau après s'être opposés au diktat de ce groupe et leur chef en leur expliquant qu'aucune loi ne leur permet de décider de la durée du stationnement. Encore, faut-il rappeler que le parking est un espace public. Mais c'est avec des insultes, des menaces de mort que ces individus ont réagi dont l'un d'eux a sorti un couteau et a menacé la journaliste. Les deux victimes n'ont eu leur salut qu'à un gendarme qui passait par-là. Ce dernier a pris les choses en main malgré le fait que ce n'est pas son secteur et n'a pas manqué de traiter la situation avec beaucoup de sagesse et était même témoin des insultes et des menaces de mort prononcées par le présumé chef, tandis que le délinquant armé a pris la fuite.
Les choses auraient pu tourner au drame et il y aurait eu peut -être mort d'homme, mais fort heureusement les deux victimes l'ont échappé belle. Il convient de souligner que le numéro vert de la police ne fonctionnait pas, malgré l'insistance des deux victimes. Comment des scènes pareilles se produisent de jour devant un hôtel quatre étoiles? Comment expliquer l'absence de la sécurité à ce niveau? Comment expliquer l'abus de ces délinquants à l'égard des citoyens? Faut-il attendre que l'irréparable se produise? Agissant en bandes organisées, les parkingueurs s'auto-approprient la voie publique et imposent par la menace des armes blanches «une taxe» de stationnement qui va de 50 à 100 DA et peut atteindre 200 DA, notamment aux alentours des espaces importants. Le durcissement des peines en matière d'exploitation des espaces publics n'ont pas fait reculer les «parkingueurs». Même s'il ne s'agit pas d'un parking sauvage, c'est tout comme, puisqu'on est capable de tuer pour 50 DA de plus.

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