{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Feu Tahar Lamara Mahamed: une perte inestimable

Dans la nuit du 24 décembre 2004, s'éteignait le procureur général près le parquet de Blida, à la suite d'une hémorragie cérébrale, laissant la famille Lamara-Mahamed, et le monde judiciaire dans un éternel deuil incommensurable. Magistrat hors pair, ce parquetier trapu, ramassé sur un corps d'un costaud qui ne cessait de répéter à son entourage que la justice ne craignait personne, est parti trop tôt. Il a fait une large partie de sa courte vie, du sud-ouest du pays, où il a vu le jour, se contentant de veiller à ce que justice soit rendue en faveur du justiciable. Il haussait les épaules lorsqu'on lui évoquait l'indépendance de la justice: «Ce n'est pas une tarte à avaler! Il faut que le magistrat bâtisse cette indépendance, et pour cela, il faut d'abord, qu'il soit bien formé! Nous en sommes encore bien loin». Ne cessait- il de le rappeler. Nous l'avions vu à l'oeuvre, surtout à Sétif et à Blida, où il ne se faisait pas d'illusions... Il est parti au tout début de l'instruction de la célèbre affaire «d'El Khalifa» qui ne se terminera pas comme il l'espérait tant. Vivant, il aurait pu accélérer, et mieux, enfoncer le clou des vrais et «épargnés» trafiquants de tous bords. Sa disparition a laissé sur leur faim, tous les assoiffés de justice, qui ne cherchaient que la vérité sur les membres d'une association de malfaiteurs, que des tours de passe-passe, ont fait qu'ils échappassent au châtiment prévu par la loi. Il faut savoir que quarante-huit heures avant qu'il ne succombe à une subite hémorragie cérébrale, le procureur général de Blida Lamara-Mahamed avait rendu visite, tel un marathon-man, respectivement à deux stations de radio, un journal de la presse écrite et à la Télévision nationale pour tenter d'évoquer, avec son franc-parler, des grandes lignes de l'instruction, qu'il voulait, certes, longue, fouillée, mais efficace. C'est pourquoi, il était heureux que le dossier «El Khalifa» fut confié au jeune duo d'acier, Hamid Tahir- Med Abdelli, le compétent juge d'instruction près le tribunal de Chéraga, qui relevait alors de l'immense cour de Blida, et le procureur de la République de fer, qui n'avait pas froid aux yeux pour appliquer la loi! Le jour de ses funérailles, une pluie dense et bienfaitrice l'avait accompagné à sa dernière demeure. L'immense foule qui était du dernier voyage, avait saisi le sens de cette bénédiction divine. Sa veuve, ses deux filles, ses cousins, ses collègues, ses amis et ses copains ne l'oublieront pas de sitôt, jamais! 18 années plus tard, ne restaient du brave magistrat, rappelé à Allah si tôt, que sa veuve et ses deux filles, inconsolables, meurtries et déboussolées par le destin, cet impitoyable et tranchant destin. Il faut seulement souhaiter à Tahar, le bon père de famille, le magistrat sympa et sérieux, qu'il ait été bien accueilli par l'Eternel en Son Vaste Éden, au milieu de tous ceux que le Miséricordieux, avait rappelés à Lui.
«À Allah nous appartenons, à Lui nous retournons!».

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours