Dangereuses pratiques à Oran

L'olive de table consommée peut, dans plus d'un cas, s'avérer à hauts risques pour la santé publique, pour ne pas dire fatale. C'est du moins l'enseignement que l'on peut tirer de l'offensive menée, en fin de semaine, par les éléments de la brigade de gendarmerie de Sidi Chahmi d'Oran. Une opération qui s'est soldée par le démantèlement d'une unité clandestine de conservation et de conditionnement de l'olive de table. Une «entreprise», selon la Gendarmerie nationale, implantée illicitement dans une ferme agricole située dans la localité de Sidi Chahmi d'autant que ce créneau nécessite de hautes études en biologie et une maîtrise de nouvelles techniques, notamment dans le volet lié à la conservation et à la marinade de l'olive de table et la production de l'huile de table. Cette opération est le fruit de l'exploitation, par les éléments de la Gendarmerie nationale, des renseignements faisant état de la collecte illégale, par ledit «fermier», d'importantes quantités d'olives et de leur stockage dans des entrepôts de fortune, avec des conditions ne répondant aucunement aux normes requises par la réglementation, en plus de l'absence totale de conditions d'hygiène. Pis encore, cette personne indélicate marinait les olives proposées à la consommation dans des fûts et autres réservoirs de fortune ayant déjà servi (auparavant) au stockage de produits chimiques hautement toxiques et très dangereux pour la santé publique. Une fois la durée de la fermentation dépassée, ledit «spécialiste» passe à l'action en inondant le marché local de ce produit, sans le moindre étiquetage ni raison sociale indiquant la provenance du produit, et ce dans des emballages improvisés et provisoires. En opérant leur perquisition, les éléments de la Gendarmerie nationale ont saisi près de: 700 litres d'huile d'olive, 8 000 kg d'olives, 42 kg de produits chimiques servant à la saumure, 240 kg de figues sèches, et 899 kg de dattes de provenance inconnue.