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Conflits syndicaux

Réhabiliter les canaux de dialogue

La question des libertés doit, impérativement, rimer avec responsabilité et, surtout, conscience nationale.

La promulgation de la nouvelle loi sur l’exercice du droit syndical, 02/23 du 25.04.2023 vient remettre sur le tapis la lancinante équation « responsabilité et liberté » avec le rôle de tout un chacun dans la préservation de la stabilité sociale du pays. Trop de bruit a été fait autour de cette nouvelle loi qui, faut-t-il le rappeler, n’a pas tailladé les droits fondamentaux du syndicalisme en Algérie, à en croire l’esprit de la loi elle-même. Aujourd’hui, il reste raisonnable d’axer le débat autour des mécanismes et moyens à trouver ou à mettre en place pour prévenir les crises et les conflits sociaux en milieu professionnel afin d’en atténuer les tensions. Trouver, conjointement avec les différents intervenants et partenaires professionnels et sociaux, les meilleures formules d’anticipation et de prévention de ces conflits de travail et tensions sociales. En dépit des résolutions et des instructions gouvernementales, en vue de favoriser le dialogue et la concertation, certains responsables ministériels préfèrent la fuite en avant, au lieu d’affronter les problèmes et de répondre aux doléances des collectifs de travailleurs. Les exemples ne manquent pas. En 2022, le nombre des conflits sociaux enregistrés par les inspections de travail a dépassé les 300, selon le ministre du Travail. Ce chiffre, faut-il le remarquer, n’est pas exhaustif, car il n’englobe pas l’ensemble des actions de protestations spontanées, les conflits de travail non annoncés auprès des organes habilités et les autres formes de dénonciations, telles que les doléances déposées devant les autres juridictions nationales, dont le médiateur de la République, les deux chambres du Parlement, à savoir l’Assemblée populaire nationale APN et le Sénat, la justice, etc. En effet, il est un fait tangible que de plus en plus de doléances et de signaux d’alertes sont envoyés en direction des organes de médiation, instances nationales et autres inspections du travail, au sujet des conflits de travail et autres injustices syndicales. Certains secteurs ministériels connaissent des situations, quelque peu tendues, du fait de l’absence de canaux et de traditions de dialogue à même d’anticiper les conflits et les tensions sociales. Selon certaines informations, les représentations locales de la médiation de la République croulent sous les plaintes et autres doléances au sujet de conflits sociaux du travail. Il y a des secteurs qui excellent dans l’art de remettre aux calendes grecques, les solutions et les engagements pris, à l’issue de réunions et de rencontres de conciliation et autres. Des situations qui peuvent, cependant, être réglées en toute simplicité, si ce n’était les faux-fuyants de certains responsables sectoriels et centraux qui rechignent à assumer leurs rôles respectifs. Le ministre du Travail,de l’Emploi et de la Sécurité sociale qui s’exprimait devant les représentants de la chambre basse, avait souligné que 62,21% des grèves enregistrées ont été désamorcées, grâce à l’intervention et la médiation des services de l’inspection du travail. Sur un autre registre, la responsabilité doit être partagée équitablement entre responsables et partenaires sociaux, à travers une charte éthique qui viendra renforcer la cadre réglementaire et instituer des traditions nouvelles, en matière de relations de travail, de veille sociale et de gestion des conflits sociaux. Il est vrai que la défense des droits des travailleurs, notamment pour ce qui est du volet de l’amélioration du pouvoir d’achat, doit primer sur toutes autres considérations. Néanmoins, cela ne doit pas absoudre les syndicalistes et les représentants des collectifs des travailleurs de certaines obligations et responsabilités, notamment morales. Ceci nous amène à aborder la question des libertés qui doivent, impérativement, rimer avec responsabilité et, surtout conscience nationale autour des défis actuels. Cela dit, entre les syndicalistes forts des dispositions réglementaires de faire aboutir les revendications salariales, et les responsables sectoriels, censés préserver la stabilité des institutions, il y a un seuil à respecter scrupuleusement, pour les uns et pour les autres. Pour ne citer que cet exemple, un dilemme en fait, à travers ces institutions nationales, affiliées à des secteurs ministériels, qui ne sont pas concernés par les récentes revalorisations salariales décidées par le président Tebboune. La cause ? elles ne sont pas affiliées à la Fonction publique. Les responsables ministériels doivent être tenus responsables vis-à-vis de la réhabilitation concrète des canaux de dialogue et de concertation avec les collectifs de travailleurs.

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