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Élection présidentielle anticipée

Les démocrates auront-ils leur candidat?

La présidentielle devrait constituer une opportunité pour la mouvance démocratique.

L'annonce par le président de la République Abdelmadjid Tebboune d'organiser l'élection présidentielle anticipée le 7 septembre prochain a suscité des réactions politiques de la part des partis de la majorité et de partis islamistes. Le grand absent, c'est bien l'opposition dite démocratique qui n'a pas jugé utile de réagir et commenter ladite annonce politique d'une importance majeure. Certaines formations politiques sont en train de peaufiner un programme dans la perspective de participer dans cette joute cruciale qui engage le devenir du pays. Il y a même des partis qui ont installé leur organe électoral afin de se mettre au diapason de cet enjeu et évènement majeur qui est l'élection présidentielle. Que font les démocrates dans ce sens? Ont-ils débattu de la faisabilité d'engager un candidat remplissant les conditions d'une personnalité en mesure de rassembler les forces démocratiques et se proposer comme alternative crédible et concrète? Sont-ils en mesure d'aller vers une nouvelle dynamique politique et sociétale à même de participer en force à cette élection présidentielle au lieu d'épouser la thèse qui a été exprimée lors de la création en 2019 du cadre politique portant le nom de «Forces du pacte de l'Alternative démocratique (PAD)»? Seulement le PAD avait appelé à ne pas participer à toutes les élections y compris la présidentielle, exigeant lors de la réunion qui a mis en oeuvre une convention qui soulignait que « les forces du pacte de l'Alternative démocratique appellent à une période de transition pour la mise en place d'un État de droit, un processus constituant souverain, l'indépendance de la justice, l'ouverture des médias à la libre expression et la libération des détenus d'opinion du Hirak», rappelle la convention signée par une dizaine de partis, associations et membres de la société civile comme les syndicats autonomes, associations, chercheurs universitaires, juristes et écrivains, afin de trouver une alternative politique à la crise qui secoue l'Algérie depuis l'émergence de l'élan populaire du 22 février 2019. Cette expérience n'a pas trop duré à cause des divisions doctrinales et politiques entre les «démocrates» qui ont fait recours à des concepts chers aux islamistes et les «quituquistes» en allant jusqu'à parler d'une période de transition et l'implication y compris les reliquats du FIS dissous. Cette situation a vite fait de faire imploser la très jeune expérience du PAD en hypothéquant ainsi le projet et l'alternative démocratique. Aujourd'hui, l'enjeu relève plus de l'existence dudit pôle démocratique sur la scène politique nationale. Rien de concret n'a été dégagé de la part des partis qui se reconnaissent dans le giron des «démocrates». Aucune réaction n'est venue pour rappeler que ladite mouvance existe bel et bien et elle songe concevoir une nouvelle démarche à même de mener une nouvelle expérience politique en rupture totale avec les dernières années caractérisées par l'inertie et l'immobilisme suicidaire.
L'élection présidentielle anticipée du 7 septembre prochain est une occasion en or pour les forces démocratiques pour regrouper et rassembler les efforts dans la perspective d'un véritable renouveau démocratique. La politique de la chaise vide à non seulement montré ses limites, mais elle s'avère plus nuisible pour des forces qui cherchent à s'ancrer au sein de la société et aspirer à atteindre la haute magistrature de l'État, à savoir la présidence pour pouvoir réaliser les changements escomptés d'une manière pacifique et dans le cadre du respect absolu de la Constitution.
Les forces démocratiques sont face à une épreuve politique qu'ils doivent surmonter en revenant aux fondamentaux de la pratique politique. C'est l'action politique qui détermine la position d'un parti et non le contraire. Sans une action concrète et une participation massive dans le débat public et les tâches politiques à l'adresse de la société, rien ne pourra se réaliser et se concrétiser. L'enjeu de la présidentielle anticipée du 7 septembre prochain devrait constituer une opportunité pour la mouvance démocratique afin qu'elle se réhabilite et retrouve la voie de l'action politique et l'initiative concrète sur le terrain au lieu de s'enfoncer dans l'immobilisme suicidaire.

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