Quête ardue des signatures et campagne électorale en plein été
Le parcours du combattant des candidats
Exception faite de Zoubida Assoul, qui a annoncé tôt sa candidature, le reste des candidats devra le faire après le Ramadhan.
Les candidats à la présidentielle vont devoir effectuer un parcours du combattant qui commencera dés la convocation du corps électoral par décret présidentiel le 8 juin prochain, soit dans
90 jours avant la date du scrutin.
Les prétendants à l'investiture suprême auront juste
40 jours pour constituer leur dossier. La déclaration de candidature est déposée, au plus tard, dans les 40 jours qui suivent la convocation du corps électoral. Le dépôt d'une demande d'enregistrement auprès du président de l'Autorité indépendante est accompagné d'un dossier administratif comportant des attestations, déclarations sur l'honneur et engagements, dont un certificat de nationalité algérienne d'origine de l'intéressé, une déclaration sur l'honneur attestant que l'intéressé est de confession musulmane, un certificat de nationalité algérienne d'origine du conjoint de l'intéressé et un certificat de nationalité algérienne d'origine du père et de la mère, une déclaration publique sur le patrimoine mobilier et immobilier de l'intéressé à l'intérieur et à l'extérieur du pays...etc. L'étape de la collecte de signatures qui doivent accompagner le dossier de candidature est sans doute la plus importante. Pour être officiellement candidat, il faut recueillir des parrainages ou des signatures individuelles des électeurs. S'il s'agit d'une formalité pour certains candidats ayant derrière eux des partis solidement ancrés, pour d'autres candidats la quête sera plus difficile. L'article 253 de la loi organique portant le régime électoral dispose que le candidat doit présenter, soit une liste comportant, au moins, 600 signatures individuelles de membres élus d'Assemblées populaires communales, de wilayas ou parlementaires et réparties, au moins, à travers 29 wilayas, soit une liste comportant 50.000 signatures individuelles, au moins, d'électeurs inscrits sur une liste électorale. Ces signatures doivent être recueillies à travers, au moins, 29 wilayas. Le nombre minimal des signatures exigées pour chacune des wilayas ne saurait être inférieur à 1.200.
Les signatures sont portées sur un imprimé individuel et légalisé auprès d'un officier public. Après la validation de la liste définitive des candidats retenus par la Cour constitutionnelle, s'ensuivra alors l'ouverture de la campagne électorale. La couverture de l'ensemble du territoire national pour convaincre les électeurs, exige du candidat de patrouiller trois wilayas par jour.
En vertu de l'ordonnance portant régime électorale, la campagne électorale est déclarée ouverte, 23 jours avant la date du scrutin et s'achève trois jours avant le scrutin. Le président de l'Autorité indépendante proclame les résultats provisoires de l'élection présidentielle, au plus tard, dans un délai de 72 heures. Après avoir statué sur les recours dans les trois jours, la Cour constitutionnelle proclame les résultats définitifs de l'élection présidentielle dans un délai de dix jours.
Exception faite de la présidente de l'UCP, Zoubida Assoul, qui a annoncé tôt sa candidature, le reste des candidats à l'image de ceux du MSP, le PT et le mouvement El-Bina, le Front El-Moustakbal, devront le faire après le Ramadhan.
Par ailleurs, en vertu de la loi électorale, le retrait du candidat n'est ni accepté ni pris en compte après la validation des candidatures par la Cour constitutionnelle, sauf en cas d'empêchement grave....