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Journée nationale du chahid

Bouira veille sur la mémoire des martyrs

Il y a eu la projection d’un documentaire consacré à la vie de Larbi Ben M’hidi, depuis son enfance jusqu’à son assassinat, en 1957.

Nous savons ce que nous devons à nos martyrs, morts pour que nous puissions vivre libres et heureux. La dette de reconnaissance que nous avons envers eux ne s'effacera jamais. Ce sont à peu près les mots par lesquels s'est ouverte cette journée dédiée à la mémoire de nos chouhada. Pour sa célébration, cette année, la police a choisi, hier, une thématique qui sort un peu de l'ordinaire: la plongée d'une demi-heure dans cette période charnière de notre histoire qui se situe entre 1947 et 1950. C'est à cette époque qu'est née l'Organisation spéciale, l'O.S., chargée de préparer la Guerre de Libération nationale, dont le déclenchement a eu lieu le 1er Novembre 1954. Selon le docteur Mustapha Sadaoui, elle n'avait été créée qu'à cette fin, mais tel était le contexte, alors que composée de 1500 à 2 000 hommes triés sur le volet et armés d'une centaine de fusils expédiés de Libye via Oued Souf, au lieu d'un an, comme prévu, elle avait duré trois ans.
Le conférencier, pour en parler, a retenu quatre points: organisation de ce mouvement où se résumaient toutes les insurrections passées et qui, selon lui, avaient toutes échoué, faute d'une vision globale et d'une stratégie claire, ce dont il s'est brillamment distingué, notamment par l'installation d'une cellule dans chaque région du pays. L'intervenant a ensuite abordé la question de la mobilisation des moyens humains (hommes choisis pour leur valeur guerrière et leur probité), et matériels (armes de guerre, tenues militaires, etc.) et enfin le démantèlement de cette organisation par l'armée française de l'époque. Cela a été facile pour cette dernière, car, selon le docteur, les services de renseignements avaient eu vent de ce mouvement clandestin dès sa création. S'ils avaient pris leur temps pour agir, c'est pour son éradication totale.
Mais, trop tard, les graines de la révolution étaient semées et cela bien avant la création même de l'O.S. À ce propos, le conférencier fera remarquer que ce qui enfante les révolutions, contrairement à ce qui est communément admis, ce ne sont pas les conditions économiques et sociales, mais les idées. Celles-ci, portées par l'espoir du changement attendu, explosent au contact d'une réalité décevante. Ainsi en a-t-il été d'abord pendant la Grande guerre (1914-18), puis pendant la Seconde Guerre mondiale 1939-1945. Les Algériens qui ont participé aux deux guerres mondiales, galvanisés par le sentiment de recouvrer leur liberté et leur indépendance à la fin des deux conflits, ont très vite déchanté. Les répressions successives qui ont suivi la victoire sur le nazisme ont provoqué chez eux une vive indignation et une violente révolte Il est donc évident que les idées se sont cristallisées autour de cette organisation qui a préfiguré la Guerre de Libération nationale, étaient déjà dans l'air.
Il a fallu, pour les mettre en pratique, se doter de moyens et d'une stratégie militaire cohérente et savante, ce qu'il a appelé une «organisation opérationnelle.» Un documentaire consacré à la vie de Larbi Ben M'hidi, a précédé la conférence, depuis son enfance jusqu'à son assassinat, en 1957. La cérémonie a permis d'honorer trois policiers en retraite et autant de moudjahidine. La journée s'est achevée par le dépôt d'une gerbe de fleurs au carré des Martyrs. 

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