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Le plan «B» d'ousmane sonko triomphe

Une révolution sénégalaise

En prison dix jours plus tôt, le candidat propulsé par Ousmane Sonko depuis sa cellule, Bassirou Diomaye Faye est largement donné vainqueur de la présidentielle qui vient de se dérouler, dimanche, au Sénégal. Sonko avait clairement indiqué au dernier jour de la campagne: « Je prédis la victoire éclatante de mon second Bassirou Diomaye Faye, dès le premier tour» de cette élection. Il arguait pour cela du fait que les jeunes qui constituent le vivier des forces mobilisées en faveur de son parti ont participé en masse au scrutin et ce dès l'ouverture des bureaux de vote. Le bras de fer qu'Ousmane Sonko a délibérément mené pendant plus d'un an avec le pouvoir et notamment le président sortant Macky Sall a galvanisé une large frange de cette jeunesse sénégalaise à laquelle il a promis monts et merveilles. Surtout, elle voit en lui l'homme d'un panafricanisme de gauche débridé et un opposant anti-système farouche. D'ailleurs, Faye a promis, durant la campagne, que son programme va consister pour l'essentiel en une rupture avec les allégeances habituelles, une révision des accords économiques et, sans doute militaires bien qu'il ne se soit pas prononcé à ce sujet, avec l'ensemble des sociétés installées dans le pays. Autant dire qu'il s'agira d'un véritable tsunami dont le Sénégal va devoir assumer les turbulences, au cas plus que probable où la longueur d'avance de Faye dans les urnes viendrait à être rapidement confirmée.
Faye, 44 ans, jamais porté à une fonction élective nationale auparavant, reste quant à lui silencieux, face à un rival candidat du pouvoir en place, Amadou Ba, qui s'est dit hier persuadé de la tenue d'un second tour. Tout en agitant le spectre d'une vive contestation des résultats, Ba affirme qu'il est «respectueux du droit, de la République et de ses institutions». Cela, on va le savoir dans les jours prochains lorsque les résultats définitifs finiront par tomber. Une chose est certaine, les Sénégalais sont pour certains groggy et pour beaucoup d'autres enflammés par la tournure des évènements, après trois années de tumulte et de crise, parfois meurtrière, autour d'Ousmane Sonko, accusé d'attentat aux moeurs et jeté en prison pour, dit-il, laisser le champ libre au parti de Macky Sall. Il faudra attendre peut-être vendredi prochain pour que la commission électorale nationale publie les résultats provisoires, avant leur validation par le Conseil constitutionnel. Le fait est qu'au vu des chiffres actuels, fournis sur la base de 70% des bulletins, l'écart entre Faye et son suivant immédiat ne sera plus compensé, auquel cas on peut considérer, avec Sonko, que les jeux sont faits. Même si la victoire passe par l'obtention d'une majorité absolue et qu'à défaut, il y aura un second tour, tout porte à croire que le Sénégal a déjà choisi Sonko et son second.

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