{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Le génie de la Révolution algérienne incarné dans sa stratégie médiatique exceptionnelle face à la propagande coloniale

Le moudjahid et ancien diplomate Mohamed Debbah a mis en avant, jeudi, le rôle crucial des médias au service de la glorieuse Révolution de libération, louant le génie de ses dirigeants, qui s'est incarné dans une stratégie exceptionnelle qui a permis de contrecarrer la propagande coloniale tendancieuse.

Invité du Forum de l'APS dans sa 3e édition sous le thème : "Le MALG : la stratégie médiatique au service de la glorieuse Révolution de libération", M. Debbah, membre du bureau national chargé des relations extérieures de l'Association nationale des moudjahidine du Ministère de l'armement et des liaisons générales (MALG), a précisé que "la glorieuse Révolution de libération a été conduite par des jeunes conscients de leur responsabilité envers la patrie et prêts à se sacrifier pour affronter le colonialisme français sur tous les fronts", ajoutant que le travail de renseignement était le front le plus difficile.

Le génie de la Révolution de libération et de ses dirigeants s'est incarné dans le travail colossal accompli par des militants loyaux, à l'image d'Abdelhafid Boussouf, pour la création de l'appareil de liaisons et de renseignement, a-t-il dit, expliquant que cet appareil a assumé les missions de renseignement en "fournissant à la Révolution des informations sur les plans et les mouvements de l'armée française, parallèlement à la mise en place d'une stratégie médiatique exceptionnelle pour contrecarrer la propagande coloniale tendancieuse, qui utilisait ses médias pour propager les mensonges et ternir l'image de la Révolution et de ses militants".

C'est dans ce contexte qu'il a été décidé, en 1957, de créer l'Agence Algérie Presse Service, qui a vu le jour en décembre 1961, a-t-il ajouté, soulignant "l'importance capitale de l'APS dans la réfutation des mensonges colportés par l'armée française à travers la diffusion d'informations crédibles, mais aussi dans la conscientisation du peuple algérien quant aux objectifs de la lutte armée".

Les dirigeants de la Révolution ont également décidé "la création de la Radio algérienne comme porte-voix de la Révolution de libération, à l'aide d'équipements de transmission rudimentaires, diffusant dans un premier temps depuis la frontière ouest en arabe, en français et en tamazight, avant de couvrir l'ensemble du territoire national", a souligné l'intervenant.

Les premières voix que les Algériens ont écouté à la Radio algérienne étaient celles de Belaïd Abdesselam et Abdelmadjid Meziane, qui ont ensuite été rejoints par le moudjahid Aïssa Messaoudi, se rappelle M. Debbah.

Revenant sur les tâches confiées aux jeunes recrus ayant reçu une formation en renseignement, dont quatre femmes encore en vie, l'ancien diplomate a expliqué que la toute première mission consistait à "intercepter les communications de l'armée française pour connaître leurs plans et leurs mouvements". Une mission réalisée, a-t-il dit, "grâce aux équipements rapportés par le moudjahid Messaoud Zeghar d'une base militaire étrangère sur ordre d'Abdelhafid Boussouf".

Le premier centre d'écoute, a-t-il poursuivi, a été mis en place dans l'ouest du pays et comprenait "34 dispositifs d'écoute permettant de collecter des informations aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays et de les transcrire dans des bulletins quotidiens, hebdomadaires et mensuels", affirmant que lesdites informations avaient considérablement contribué à contrecarrer et à déjouer les plans de l'ennemi, sans parler de leur rôle majeur qui a changé la donne en faveur de la délégation algérienne lors des négociations d'Evian.

Après l'indépendance, il s'agissait de sécuriser et de protéger le pays par la contribution des moudjahidine du MALG à la création des organes de sécurité et l'ouverture d'ambassades algériennes à l'étranger, a-t-il affirmé, rappelant que ces moudjahidine ont également préparé le terrain à la nationalisation des hydrocarbures, annoncée le 24 février 1971.

Au terme des travaux du Forum, le Directeur général de l'APS, M. Samir Gaïd, a remis une distinction au moudjahid et ancien diplomate Mohamed Debbah, qui a exprimé sa gratitude à l'APS pour l'intérêt qu'elle porte à l'histoire et à ses artisans.

A cette occasion, M. Gaïd a exprimé sa fierté que l'APS ait été fondée par de braves moudjahidine, affirmant que l'organisation d'un forum sur les questions liées à la Mémoire nationale s'inscrivait "dans le cadre de ses missions en tant qu'institution citoyenne, mais aussi dans sa démarche d'accompagnement des efforts de l'Etat en faveur de la préservation de la Mémoire nationale et de sa transmission aux générations futures, sous la direction éclairée du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune".

Cette troisième édition du Forum a voulu mettre en lumière le rôle des médias au service de la Révolution de libération, a poursuivi le DG  qui a estimé que c'était là "le point de départ d'une initiative visant à fournir des informations précises aux générations futures pour qu'elles puissent s'inspirer des principes défendus par les médias révolutionnaires".

A ce propos, M. Gaïd a annoncé la préparation d'un projet de réalisation d'un film documentaire sur les circonstances de la création de l'APS, à partir de son premier siège à Tunis à l'époque de la Révolution de libération.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours