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Les paramètres d’un conflit

Nombreux sont ceux qui se demandent si le conflit en Ukraine, parti pour ne durer que quelques mois, va finalement se prolonger plusieurs années. Au début, l'Otan et les États-Unis ont affirmé leur mobilisation générale en armements et en sanctions au profit de Kiev «à titre strictement défensif». Mais les combats ont vite changé de nature, les forces ukrainiennes ayant reçu toutes sortes d'équipements, depuis les obus aux missiles et autres F16 annoncés. Des armes belges et américaines ont été découvertes, révélait, dimanche dernier, le Washington Post, aux alentours de Belgorod, une cité russe assaillie par des drones et des «combattants nationalistes russes engagés aux côtés de Kiev». Bruxelles «va demander des éclaircissements» à Kiev, au motif que «la règle est stricte» quant aux objectifs défensifs, a déclaré le Premier ministre Alexander De Croo. Or, de toute évidence, la fourniture massive d'armements lourds à l'Ukraine, qui annonce régulièrement une offensive de grande envergure et multiplie les attaques de drones jusqu'aux environs du Kremlin, participe d'une volonté d'étendre la guerre à l'intérieur de la Russie. Les alliés occidentaux ne veulent pas d'un conflit ouvert avec Moscou mais leur stratégie consiste à affaiblir sa puissance militaire et économique. La pluie de sanctions américaines et européennes, entre autres, n'a pourtant pas eu l'effet escompté.
Washington qui dirige la partition mesure les limites à ne pas franchir par peur d'un conflit nucléaire aux conséquences apocalyptiques. La Russie dispose d'armes de nouvelle génération capables d'anéantir de nombreuses villes américaines. Il n'est donc dans l'intérêt de personne de basculer dans un tel scénario, même si Moscou n'écarte pas, «si nécessaire», le recours à des armes nucléaires tactiques, au cas où le territoire russe serait menacé. Depuis fin 2022, quatre républiques proclamées par référendum dans le Donbass, où vit majoritairement la population russophone, stigmatisée par un gouvernement ukrainien que la Russie considère comme «fantoche et nazi», ont été intégrées au territoire russe, à l'instar de la Crimée. Un fait qui rend aléatoire une solution négociée à laquelle s'efforcent de parvenir plusieurs pays, arabes et africains notamment. Un autre enjeu pourrait, cependant, changer la donne. La Chine qui a apporté son soutien à la Russie fait face à un scénario identique. Dimanche, le ministre de la Défense, Li Shangfu, a dénoncé la création d'alliances militaires «de type Otan» en Asie-Pacifique, prédisant qu'elles plongeront la région dans un «tourbillon de conflits». Pékin qui privilégie le bras de fer économique ne veut pas tomber dans le piège américain d'une déstabilisation similaire au conflit ukrainien mais Washington persiste et signe en soufflant sur la braise de Taïwan.

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