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La faim justifie les moyens

Comme promis, l'Algérie ouvre le débat. Dans le message lu en son nom par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, au sommet à Djeddah, le président Tebboune a affirmé que l'Algérie organiserait en mai, la 1ère Conférence scientifique sur «la sécurité alimentaire dans le monde arabe». C'est ce qui a été fait depuis hier, à Constantine qui a vu le coup d'envoi de la 1ère Conférence scientifique sur la sécurité alimentaire dans le monde arabe. La rencontre a regroupé 24 experts étrangers et 38 algériens. La thématique passionne et les défis sont immenses.
Sur le tableau de bord de la sécurité alimentaire, tous les voyants ont viré au rouge incitant les pays arabes à une démarche commune. Les répercussions de la pandémie de Covid-19 sur l'économie, la perturbation des chaînes d'approvisionnement de divers produits et la conjoncture géopolitique internationale devraient, en effet, pousser les pays arabes à affronter, en tant que groupe, tous ces défis, dont celui de la sécurité alimentaire qui se pose avec une très grande acuité. La guerre russo-ukrainienne et les terribles effets des bouleversements climatiques n'augurent pas de lendemains meilleurs pour les populations arabes.
Un rapport publié, récemment, par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), rapporte que les pays du Proche-Orient et de l'Afrique du Nord sont parmi les plus grands importateurs de céréales au monde. Le rapport note, également, que plus de 50% des besoins caloriques dans cette région du monde sont assurés par les importations alimentaires. Le document de la FAO révèle enfin que des puissances régionales comme les Émirats arabes unis, le Koweït ou encore l'Arabie saoudite, ne sont en réalité que des géants aux pieds d'argile: plus de 80% des calories disponibles localement proviennent des importations. Pour autant, la situation n'est pas totalement désespérée. Il y a encore, disent les experts, des chances pour s'émanciper de cette forte dépendance alimentaire. Ils préconisent en premier une optimisation des ressources locales avec un commerce interarabe plus développé et plus fluide. Or, à voir les résultats de la Zone arabe de libre-échange cela donne froid dans le dos. Les statistiques de l'Union des Chambres de commerce arabes, concernant le volume des échanges commerciaux interarabes, sont considérées parmi «les plus faibles» au monde, puisqu'il ne dépasse pas 7%, contre 65% en Europe et 49% entre les pays du continent américain. Quel triste record!

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