Indemnisations des sinistrés, vite et bien
Précautions. «Il sera procédé dans l'immédiat à l'indemnisation des sinistrés» est-il précisé dans le communiqué de la présidence de la République à l'issue de l'installation de la Commission nationale par le chef de l'Etat. Le président Tebboune a pris toutes les précautions pour que ces indemnisations ne souffrent d'aucune mauvaise appréciation ni d'aucune lenteur. Toujours dans le même communiqué, il est dit que «les sinistrés bénéficieront du soutien total de l'Etat». Et pour ne rien laisser au hasard et s'assurer que ses décisions seront appliquées à la lettre, le président de la République a confié la présidence de cette Commission nationale à son conseiller chargé des relations extérieures, Abdelatif Allahoum. Ce qui veut dire tout simplement que ladite commission relève directement de la présidence de la République. Le président a pris d'autres précautions. Si «la principale mission de cette commission est de réceptionner les dossiers des commissions de wilaya chargées de l'évaluation des dégâts», le chef de l'Etat a donné des instructions à l'effet «d'associer les chefs de comités de villages dans l'élaboration des listes des sinistrés». Même la composition de la Commission nationale répond elle-même à une garantie supplémentaire. Elle est composée de plusieurs ministres et hauts fonctionnaires des secteurs concernés, peu ou prou, par la nature des sinistres ainsi que leurs indemnisations. Avec cette exigence du président de la République adressée aux membres de la commission «d'avoir à coordonner leur travail avec tous les secteurs». Il faut aussi relever que le président Tebboune avait pris les devants. En effet et avant l'installation de la Commission nationale, le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, avait annoncé, jeudi dernier, que le président Tebboune «a ordonné la création d'un fonds spécial d'indemnisation des sinistrés des feux de forêt». Une décision à même de pallier l'absence des sociétés d'assurances dans pareille situation. Une absence qui nécessite un autre débat. Toujours est-il que le président de la République a tenu d'entourer cette opération des indemnisations de toutes les garanties de réussite. C'est-à-dire vite et bien. Avec cette décision supplémentaire d'octroyer une allocation d'un million de dinars aux familles des martyrs civils et militaires. Les membres de la commission devront veiller à ne pas se laisser surprendre par la bureaucratie!