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Le wali de Tébessa, Saïd Khalil, à L’Expression

«Le projet de phosphates de Bled Hadba avance bien»

Dans cet entretien, le chef de l'exécutif revient sur la situation sécuritaire, les phénomènes de la contrebande et de la spéculation. Il évoque également les différents projets de développement de cette zone frontalière, dont celui de l'exploitation des phosphates de Bled Hadba.

L'Expression: Pourriez vous nous dresser un bilan de la lutte contre la contrebande et de la situation sécuritaire au niveau de la wilaya?
Le wali, Saïd Khalil: La situation sécuritaire se présente d'une façon favorable au niveau de la wilaya. Nous avons eu une activité, je dirai, positive, en matière de lutte contre le dysfonctionnement du marché, c'est-à-dire la contrebande sur les produits alimentaires, notamment ceux de première nécessité à l'instar de l'huile, la semoule et la farine. Plusieurs opérations ont été menées dans ce sens avec les différents membres de la commission de sécurité.

Qu'en est-il de la lutte contre l'immigration clandestine?
Les migrants subsahariens sont, en effet, présents en masse dans les zones frontalières. Ils sont en grand nombre à Tébessa. Nous veillons à leur procurer les conditions qui préservent leur dignité pendant leur présence sur notre territoire, avant leur rapatriement, qui se fera de manière régulière et dans le respect de la dignité humaine. Donc, mis à part ces deux phénomènes, la spéculation et l'immigration clandestine, que connaît la wilaya, je peux dire qu'il n'y a pas de soucis de sécurité, tout en sachant que la wilaya dispose de quatre passages frontaliers. Celui de Bouchebka connaît le trafic le plus important de par nos voisins et frères tunisiens, mais aussi des Libyens qui viennent pour s'approvisionner sur le marché national. Tous les efforts ont été menés dans le bon sens pour assurer une commodité et une fluidité en matière de circulation, tout en gardant tout ce qui est sécuritaire.

La wilaya de Tébessa connaît un grand flux durant l'été. Y a-t-il des préparatifs spécifiques pour la prochaine saison estivale?
Les préparatifs de la saison estivale revêtent un caractère très important. Les actions que nous sommes en train de mener dans le sens d'essayer d'épanouir le citoyen dans la ville, et pour que notre ville ait un visage attrayant et accueillant à présenter à tous les passagers. Nous avons commencé avant le mois de Ramadhan, en matière de rénovation de l'éclairage public, en lampadaires équipés de lampes LED. Nous avons réceptionné de nombreux projets nécessaires, en l'occurrence une piscine semi-olympique, 43 stades, et sept structures pour les jeunes et de loisirs. En plus de la planification d'un large programme d'activités culturelles au niveau de la wilaya, c'est un programme varié qui s'étale sur plusieurs créneaux pour essayer d'être à la hauteur des attentes des jeunes et du public culturel, notamment du fait que la wilaya a un passé très riche en la matière. La wilaya se prépare ainsi à accueillir l'importante manifestation «Ciné Theveste», et des journées théâtrales, sans oublier aussi le dossier de la propreté de la ville et la lutte contre la saleté qui est l'un des dossiers phares sur lequel j'ai veillé à régler, depuis mon installation.

La ville de Tébessa est perlée de vestiges, en l'occurrence la muraille byzantine, l'huilerie romaine de Berzguène (Brisgane), la première huilerie au monde et la basilique Sainte-Crispine. Quel bilan faites-vous de l'activité touristique de la ville?
La wilaya s'articule autour de trois piliers, l'agriculture, l'industrie et le tourisme. Nous avons près de 700 sites historiques, dont 22 sont connus mondialement et inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco. Nous avons reçu, cette année, plusieurs délégations de touristes. Des Russes, des Français des Italiens des Canadiens. Nous sommes en train d'encourager les agences de tourisme, pour promouvoir la destination Theveste, qui possède, en effet, un potentiel archéologique et historique riche, très riche.

Vous avez évoqué le volet industriel, où en sont justement les choses, avec le projet de l'exploitation du phosphate de Bled Hadba?
Le projet est une aubaine pour la wilaya, avec la création de 15 000 postes d'emploi, directs et indirects. Le plan prévoit d'atteindre une capacité d'extraction de six millions de tonnes/an de phosphate. Il s'agit d'une très grande occasion pour le marché local et international, en vue de l'exportation de ce minerai. Nous sommes en train de discuter actuellement des aléas du projet relatifs au dédoublement de la voie ferrée qui va d'Annaba à Bled El Hedba, qui passe par les wilayas de Guelma et de Souk Ahras. Presque 376 km de (voie de) chemin de fer vont connaître des opérations de modernisation, de dédoublement et
d'électrification. Du côté de notre wilaya, les choses vont bien. Nous sommes en bonne disposition de tenir des réunions régulièrement, pour le règlement de toutes les contraintes liées à l'avancement du projet, notamment les problèmes locaux tels ceux liés aux expropriations de terre, et ceux d'ordre technique.

Pour finir, qu'avez-vous fait dans le cadre de l'exécution de la politique nationale de développement des zones frontalières?
La wilaya souffre du problème de pénuries d'eau. Nous avons inscrit de nombreux projets en faveur de la disponibilité de cette denrée rare, soit en matière de forage de puits et de transfert, et même en matière d'acquisition de camions-citernes pour de nombreuses communes. En matière d'éducation, il y a eu l'ouverture de s43 établissements scolaires qui étaient à l'arrêt depuis plus d'une année. À mon arrivée, il y avait 38 cantines scolaires qui servaient des repas froids et actuellement nous en sommes à deux seulement. En fait de santé, nous avons livré sept structures hospitalières, dont un service médico-chirurgical de pédiatrie au chef-lieu de wilaya, qui vient d'ouvrir, celui des urgences médico-chirurgicales de la commune de Chréa, et l'hôpital de 60 lits à Négrine.
Il y a eu le démarrage d'activité de 14 usines, qui étaient à l'arrêt, après l'application de l'instruction présidentielle. Nous avons pu régler ce problème avec une remise d'autorisations spéciales. D'une part, cela peut permettre la création de la valeur ajoutée et de l'emploi afin de faire bouger le cycle économique de la wilaya d'autre part. Il y également le projet de création d'une zone frontalière franche, afin de faciliter les échanges commerciaux avec nos voisins tunisiens et libyens.

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