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Des lignes ferroviaires pour l'exploitation des mines

L'indispensable chaînon

Le feu vert pour la réalisation d'un chemin de fer dédié au mégaprojet de phosphate intégré à l'est du pays a été donné lors du dernier Conseil des ministres.

L'exploitation des mines de phosphates, de fer, de zinc...est appelée à jouer un rôle de premier plan dans le développement du pays et des régions où elles sont implantées. Cela ne se fera pas sans le développement des lignes ferroviaires. Le rail qui a occupé une place majeure dans l'industrialisation de certains pays, contribué à l'essor de leurs économies et à celle de la planète constitue encore un moyen de transport indispensable à ce propos. C'est le cas du réseau ferré russe, un des plus importants du monde. Sa renommée internationale a été acquise avec la construction du Transsibérien, reliant Moscou à Vladivostok sur plus de 9000 kilomètres à travers la Sibérie. Sa construction, débutée sous le règne du tsar Alexandre III en1891, est achevée en 1915 sous celui de son fils Nicolas II. C'est l'extension exceptionnelle du réseau ferroviaire qui a permis aux nouvelles industries métallurgiques, d'extraction et de traitement du fer et du charbon, notamment de connaître un essor prodigieux. Depuis deux siècles, le chemin de fer est le plus efficace des bâtisseurs d'empire. Il est «structurant» pour l'aménagement des territoires et, plus que les frontières, il distribue les rôles et organise économiquement l'espace national, écrit l'historien français Clive Lamming, historien des chemins de fer français, expert du monde ferroviaire auquel il a consacré une centaine d'ouvrages. L'absence de réseaux nationaux formant un réseau continental cohérent a empêché l'Afrique de devenir une «Amérique», malgré des ressources immenses, souligne-t-il. C'est probablement le cas du secteur minier algérien qui n'a pas connu l'essor escompté, malgré des potentialités remarquables. Une «lacune» que les pouvoirs publics tiennent à combler. La réalisation de la ligne ferroviaire minière Annaba-Bouchegouf-Guelma-Tébessa-Djebel El Onk-Bled El Hadba, a été approuvée lors du Conseil des ministres présidée, dimanche dernier, par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Il faut savoir que le gisement de phosphate de Bled El Hadba, Djebel Onk, dans la wilaya de Tébessa pour l'exploitation, la transformation chimique des phosphates fait figure de «plaque tournante» dans la concrétisation du projet de phosphate intégré qui permettra à l'Algérie d'être l'un des principaux pays exportateurs d'engrais et de fertilisants. Cette infrastructure de pointe doit permettre la production de 5,4 millions de tonnes d'engrais par an et générer quelque 6 000 emplois directs et 24000 emplois indirects. Ce projet permettra à l'Algérie d'être l'un des principaux pays dans le monde dans l'export d'engrais et de fertilisants. Avec ce projet, l'Algérie produira plus de 6 millions de tonnes de produits phosphatés annuellement, avait indiqué, le 22 mars 2022, le P-DG du Groupe Sonatrach, Toufik Hakkar dans une allocution à l'occasion de la cérémonie de signature d'un pacte d'actionnaires pour la création d'une société par actions de droit algérien pour entamer le développement du PPI, Projet phosphate intégré. Un projet auquel le chef de l'État accorde une attention particulière, ordonnant la levée de tous les obstacles pour que son exploitation soit imminente. Ce qui est aussi le cas du gisement à plomb-zinc, d'Amizour (wilaya de Béjaïa) d'importance mondiale avec des réserves estimées à 68,6 millions de tonnes. Soit plus d'un tiers des réserves mondiales. Le feu vert pour ce projet structurant revêt un caractère stratégique pour le pays de par son potentiel minier exploitable estimé à 34 millions de tonnes pour une production annuelle de 170000 tonnes de concentré de zinc. Il doit permettre de satisfaire la consommation nationale et participer significativement à l'augmentation des recettes hors hydrocarbures. Son exploitation, prévue pour 2026, coïncidera avec la réception de deux projets parallèles actuellement en réalisation, celui de la pénétrante port de Béjaïa-Ahnif, et le dédoublement et l'électrification de la voie ferrée Béjaïa-Béni Mansour. Quant à Ghar Djebilet, géant minier dont les réserves estimées à 3,5 milliards et bras armé du Plan de relance économique initiée par le chef de l'État, il est entré en fonction en juillet 2022. 1000 tonnes, de minerai de fer y ont été extraites en août de la même année. Il a été acheminé par camions à Béchar par le Groupe de transport des marchandises et de logistique (Logitrans), où il devait être transformé et valorisé par des opérateurs désirant investir dans ce domaine. En attendant la réalisation de la voie ferrée Béchar-Ghar Djebilet... 

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