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Festival d’Annaba du film méditerranéen

Plus de 70 films au programme

Placé sous la thématique «Nouvelle vision», cette 4e édition aura comme cible, le public mais aussi les professionnels du 7 eme art à travers un riche programme qui s’étalera du 25 au 30 avril courant…

Mohamed Allal et Hassan Kachache, respectivement commissaire et directeur artistique du Festival du film méditerranéen d'Annaba ont annoncé, hier matin, en direct de l'hôtel Seybousse d'Annaba (Amff), la tenue officielle de la 4e édition qui se déroulera du 24 au 30 avril 2024 au Théâtre régional «Azzedine Medjoubi et divers établissements culturels d'Annaba. La conférence a été l'occasion de décliner les grandes lignes du programme de cette édition, qui se veut d'ores et déjà très riche! L'opportunité était aussi de dévoiler les deux statuettes qui constitueront la récompense des lauréats.
En effet, le grand prix «La gazelle d'or» est d'une valeur de 15 000 dollars dans la catégorie long-métrage de fiction, de 5 000 dollars dans le genre documentaire et de 5 000 dollars dans le type court-métrage. «Après plusieurs semaines de visionnage, pas moins de 3 000 films ont été reçus. Le commissariat a opté pour 70 oeuvres sorties entre 2022 et 2024. Le festival en chiffres se décline en 18 pays participants, trois compétitions, 15 longs-métrages en compétition officielle dont le dernier film sur Frantz Fanon de Abdenour Zahzah, 17 courts-métrages, 15 documentaires dont Zinet, le bonheur, de Mohamed Latrèche et 10 courts-métrages Amar Laskri. Le film d'ouverture n'est autre que le très beau long-métrage Vers un avenir radieux, de Nanni Moretti tandis que le film de clôture sera TWo days de Bassil Al Khatib, qui sera projeté en présence du grand acteur Duraid lahham. L'Italie sera le pays invité d'honneur de cette 4e édition. À cet contexte, le Festival verra la participation de grands noms du cinéma italien, des projections de films et diverses activités liées au pays de la Botte, dont une conférence sur les 130 ans du cinéma italien à travers le regard des critiques». À ce propos, Mohamed Allal, commissaire du Festival du film méditerranéen d'Annaba, précise que «le choix de l'Italie en tant que pays invité d'honneur s'est imposé naturellement. Le cinéma italien est l'un des plus importants au monde et a inspiré plusieurs générations de cinéastes et de comédiens». Et d'ajouter: «Des classiques tels que La Dolce Vita, font partie de la mémoire et du patrimoine cinématographique mondial. Et nous voulons également, à travers le programme concocté, rendre hommage à des monuments sacrés du 7e art italien». Et d'indiquer: «Outre la magie de son cinéma, l'Italie partage avec l'Algérie, une Histoire et des relations bilatérales, qui lient ces deux pays depuis la guerre de libération». Il est bon de signaler qu'au départ le festival devait se tenir en novembre mais a dû être reporté en solidarité avec le peuple palestinien de Ghaza massacré par la horde israélienne. De ce fait, la programmation a changé, a été «actualisée» et a même été renforcée avec de nouveaux films pour être à la page, suivant l'actualité cinématographique du moment et ne pas se contenter de ce qui avait été déjà fait, quelques mois auparavant et ce, par équité professionnelle, fera entendre Mohamed Allal. Placée sous le parrainage de la ministre de la Culture et des Arts, le docteur Soraya Mouloudji, cette édition est placée sous le slogan: «Nouvelle vision». Aussi, pour Mohamed Allal, commissaire du Festival du film méditerranéen d'Annaba, «organiser le festival au mois d'avril est une période propice pour les nouvelles productions.
D'ailleurs, nous allons apporter des modifications à la programmation, et ce, en rajoutant des films produits en 2024». Le commissariat, apprend-on, a veillé également à relancer les invitations aux artistes et aux invités d'honneur ayant confirmé leur participation avant le report du festival. Cette 4e édition sera marquée ainsi par la projection de pas moins de 70 films déclinés dans les catégories longs et courts-métrages et documentaires, la célébration du 7e art italien, ainsi qu'au niveau des sections «La perle de la Méditerranée» (consacrée aux films de réalisatrices notamment Anatomie d'une chute de Justine Triet, Les filles d'Olfa, Jeanne Du Barry de Maiwenn, Iman de Korina Avraamidou et Kyriados Tofaridis et La Chimera d'Alice Rohwacher Ndlr) et des projections spéciales (La famille, de Merzak Allouache, Ben M'hidi de Bachir Derrais, Avant que les flammes se s'éteignent, de Mehdi Fikri et Grazie Lina de Yari Gugliuci NDLR).
Ode à la Palestine meurtrie
Pour rappel, prévu initialement du 3 au 9 novembre 2023, le 4e Festival du film méditerranéen d'Annaba, a été reporté par le ministère de la Culture et des Arts en solidarité avec le peuple palestinien. À juste titre, le festival a tenu à rendre un hommage appuyé au cinéma palestinien, en signant un partenariat avec l'Institut du film palestinien, à travers le programme «Viva Palestina», qui se déroulera en marge de la 4e édition qui aura lieu du 24 au 30 avril 2024 dans la ville d'Annaba. Ce partenariat, premier du genre entre l'Institut du film palestinien et un festival algérien, tend à créer une section distinctive axée sur le cinéma palestinien et de mettre ainsi en lumière la production cinématographique palestinienne. Cette association vient suivant les directives de la ministre de la Culture et des arts, Soraya Mouloudji, dans la volonté de l'Algérie de soutenir les causes justes et particulièrement la cause palestinienne. À ce sujet, Mohamed Allal a tenu à témoigner de sa satisfaction en accueillant «l'institut du film palestinien à Annaba, car la Palestine est dans nos coeurs et nous sommes honorés de sa présence parmi nous». Pour May Odeh, -réalisatrice et productrice, -cofondatrice de l'institut du film Palestinien, cette participation au festival du film méditerranéen d'Annaba, est un réel acquis pour la production palestinienne et une opportunité de rencontrer le public algérien. Le programme Viva Palestina qui se déroulera en marge de cette 4e édition, verra la participation d'une pléiade de professionnels du 7e art, à savoir des réalisateurs, des comédiens, des producteurs et des scénaristes. Il sera également question de projections de films récents et de la tenue d'une conférence sur le 7e art palestinien. Pour info, l'Institut du film palestinien est une organisation à but non lucratif créée en 2019 par un groupe de professionnels du secteur cinématographique, dans l'objectif de promouvoir et de préserver le cinéma palestinien.
Notons que sept courts métrages palestiniens seront projetés chaque soir en première partie. Une conférence visant à explorer le rôle crucial du cinéma palestinien dans la préservation de l'histoire, la résilience culturelle et son impact en tant que moyen de sensibilisation, sera programmée. Elle sera animée par de prestigieux réalisateurs palestiniens. On peut citer Kamel Bacha, Najwa Najjar, Ali Suliman, May Odeh et tant d'autres. À noter que le documentaire palestinien Bye Bye Tibériade, de Lina Soualem figure dans la section compétition. Côté jury, s'agissant de la sélection officielle présidée par le réalisateur et scénariste Nuri Bilge Ceylan, celle-ci est composée de l'actrice algérienne Adila Bendimerad, Mostaneh Mohajer d'Iran, Justine Barda des États- Unis et Oscar v d'Italie. S'agissant du jury court-métrage, présidé par Rym Takoucht, il comprendra Roua El Madani de l'Arabie saoudite, Noura Nefzi, de Tunisie, Yelena larionova, d'Ukraine et Joud Said, de Syrie. Quant au jury documentaire, présidé par Bahij Hojeij du Liban, il sera formé de Jess Cumming du Canada, Elena Rubashevska d'Ukraine, Ivan Bolotnikov de Russie et Chergui Kharroubi de Belgique.
Le Festival du film méditerranéen rendra aussi un vibrant hommage à quatre personnalités du cinéma, à savoir le cinéaste Merzak Allouache, la comédienne de la Casa de Papel Itziar Ituno, au grand scénariste algérien Toufik Farès et au producteur Domenico Procacci.
Ateliers de formation et industrie du cinéma
Au programme figurent aussi « des masterclass, des ateliers de formation en faveur des amateurs et des professionnels du cinéma ainsi que le concours «Annaba Film Industry» et un symposium autour du marché du cinéma.
En effet, en marge de cette 4e édition, sept ateliers de formation auront lieu et seront assurés par des personnalités algériennes et étrangères issues du cinéma et de l'audiovisuel.
On citera Yahia Mouzahem pour la production, Salim Aktouf pour le montage, Hamid Bouziane pour le son, Tahar Boukella pour l'écriture de scénario, Allal Yahiaoui pour la photo, Abdallah Al Khatib pour l'atelier de fabrication d'un court métrage en 48 heures et enfin Ayman Zeidan, pour la direction d'acteur. Notons que le maestro Safy Boutella viendra animer un master class en direction des musiciens professionnels. Rappelons que dans le cadre du concours «Annaba Film Industry», 12 candidats dans les sections «Aide au développement d'un scénario» et «Aide à la production» ont été retenus pour pitcher leurs projets en marge du 4e Festival du film méditerranéen d'Annaba. Depuis l'ouverture du concours, du 19 septembre au 15 octobre 2023, la commission a reçu 80 projets issus de différents pays. Ces projets sont: Développement de scénario: 43 et Production: 28. Un total de 71 projets a été retenu par la commission. «Notre choix s'est porté sur les dossiers complets et professionnels, qui respectent les conditions d'inscription», explique Amine Bentamer, responsable du concours Annaba Film Industry. «Comme nous n'avons pas reçu de projets dans la post-production, nous avons décidé de rajouter deux projets pour accorder plus de chance aux candidats», souligne Bentamer. S'agissant du prix du concours, à l'issue de la présentation des 12 projets, la commission attribuera une bourse à trois candidats. Pour l'aide au développement de scénario d'un court-métrage, deux candidats seront sélectionnés et recevront chacun un prix d'une valeur de 1 000 euros, quant à l'aide à la production d'un court-métrage, un candidat sera sélectionné et recevra un prix d'une valeur de 5 000 euros. Sept projets algériens figurent sur la liste, preuve en est que le festival entend encourager et soutenir d'abord les cinéastes algériens en se voulant le premier festival de cinéma en Algérie à venir en aide concrètement aux porteurs de projets en les accompagnant dans leur démarche, de l'écriture, au développement du scénario jusqu'à la production. Une façon de s'aligner sur les festivals de cinéma du monde qui se veulent concurrentiels grâce à leur marché du film et autres ateliers comme le programme «Producers Network» du festival de Cannes, par exemple. Un point essentiel sur lequel est revenu longuement le commissaire du festival. 

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