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Il nous a quittés en septembre 1987

Hassan El-Hassani, humour et dérision

Il y a eu une époque en Algérie où chaque comédien avait son propre cachet, son caractère inimitable et sa touche unique.

C'était la belle époque du cinéma algérien. Une période qui a permis l'écriture des plus belles pages de la culture algérienne grâce d'abord et avant tout au talent et au savoir-faire exceptionnel de nos artistes. Durant cette période faste, le cinéma algérien brillait de mille feux et aujourd'hui, en y pensant, on ne peut qu'avoir un pincement au coeur et éprouver un profond sentiment de nostalgie. Et ce, à la seule évocation de certains grands noms du cinéma algérien à l'image de Rouiched, Sid Ali Kouiret, Yahia Benmebrouk, Mohamed Hilmi, Hadj Abderrahmane, Chafia Boudraâ, Ouardia Hamitouche, Nouria Kazdarli, Fatiha Berber... Il y a aussi dans cette liste prestigieuse un nom incontournable: il s'agit de l'immense et inimitable comédien Hassan El-Hassani, plus connu sous son nom d'artiste Boubagra inspiré du personnage fétiche qu'il a campé. Hassan El-Hassani est un géant. Il a marqué les esprits et le cinéma algérien.
Les artistes de sa trempe sont rares. Son vrai nom est Hassan Bencheikh. Il a vu le jour dans la wilaya de Médéa dont la Maison de la culture porte fièrement le nom. Sa ville natale est Ksar El Boukhari où il naquit le 24 octobre 1916. Grâce à sa personnalité artistique aux multiples facettes, Hassan El-Hassani a réussi à devenir l'un des comédiens algériens les plus populaires.
Rares sont les artistes de sa trempe
L'aspect humoristique des rôles qu'il a campés avec brio a été pour beaucoup dans cette popularité qui n'a pris aucune ride même des décennies après son décès survenu le 25 septembre 1987.
En plus des nombreux films où il avait interprété les premiers rôles de façon magistrale, Hassan El-Hassani a également signé des passages brillants dans des sketches à l'époque où ces derniers étaient très en vogue ainsi que dans le théâtre. L'un des films qui l'a vraiment propulsé au summum de la gloire, c'est Boubagra d'où est inspiré d'ailleurs son pseudo. Quand Hassan El-Hassani était très jeune, il était déjà un mordu de l'art, mais il était loin d'imaginer que le destin allait lui sourire à ce point et si vite grâce à un heureux concours de circonstances. Nous sommes au
début des années quarante: Hassan El-Hassani est alors âgé de 24 ans.
Le mythique homme de théâtre Mahieddine Bachtarzi (dont le Théâtre National d'Alger porte le nom aujourd'hui) est de passage dans la région de Hassan El-Hassani.
Le premier ayant décelé en ce dernier des capacités de comédien indéniables et remarquables l'a beaucoup encouragé et l'a incité à prendre son destin en main sans hésiter.
«Boubagra» son personnage fétiche
Sans perdre son temps, Hassan El-Hassani se mit à monter sa première pièce théâtrale intitulée «Les rêves de Hassan». Compte tenu de son aspect engagé, la pièce provoqua l'arrestation du comédien-dramaturge par l'armée coloniale à cause de son caractère engagé contre l'occupation française.
Une situation que Hassan El-Hassani tourna ingénieusement à son profit en montant des sketches qu'il jouait devant ses codétenus. Après sa libération, il s'installa dans la capitale tout en n'abandonnant pas sa passion pour le théâtre. Dès 1950, il enchaîne les productions théâtrales avant d'accéder à la télévision sous la houlette du célèbre réalisateur Mustapha Badie. Il n'hésita pas à s'engager corps et âme dans la Révolution de Libération nationale après le 1er novembre 1954. Après l'indépendance, il se retrouva tout naturellement dans les rangs de la troupe du TNA. Et c'est à partir de là que naquit le personnage fétiche du cinéma algérien appelé «Boubagra» qu'il a campé merveilleusement. Un personnage candide, paysan, qui a du mal à s'accrocher à la modernité de la vie qui commençait à s'esquisser.
Du théâtre au cinéma en passant par la télévision, Hassan El-Hassani a brillé partout où il passait. Il a ainsi campé des rôles importants dans ce que l'Algérie a produit de mieux et de plus beau dans le domaine cinématographique comme les films Hassan Terro, L'opium et le bâton, Le vent des Aurès, Les vacances de l'inspecteur Tahar, Chroniques des années de braises, Les folles années du twist, etc.

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