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Yann Gozlan, chef de l’incubateur français de Mawahub, à L’Expression

«Des horizons à développer ensemble...»

Yann Gozlan est le président de Créative Valley, la partie française qui a été en charge de l’organisation du premier programme Mawahib, qui vient de s’achever. Un programme monté sur initiative de l’Institut français d’Algérie, avec son partenaire algérien qu’est IncubMe. Yann Gozlan nous parle ici et en détails, de cette belle aventure qui a permis à de nombreuxAlgériens d y prendre part et voir leurs projets d’incubation se développer et mûrir grâce à la combinaison « art et technologie du web 03 »…

L'Expression: Un mot d'abord sur l'objectif de cette belle aventure qu'est Mawahib?
Yann Gozlan: La vocation première de ce programme était vraiment de faire un lien entre deux écosystèmes de strartu-p que porte IncubMe, en Algérie, qui fait des choses assez extraordinaires, ayant connu un fort développement ces dix dernières années et nous, ce que nous avons fait depuis une douzaine d'années en France avec Créative Valley, où on est l'accélérateur de référence, notamment sur les industries culturelles et créatives. Sur ces sujets que l'on connaît bien maintenant, on a travaillé aussi bien sur la fashion tech que sur les modes durables et nouveaux matériaux. Depuis quelques années on travaille beaucoup sur le web 03. Ensemble, avec IncubMe pour le compte de l'institut français d'Alger on s'est dit qu'il serait génial, à un moment donné, de voir si on ne peut pas travailler sur les industries culturelles et créatives, sur le web 03, qui est en train d'arriver et qui est extraordinaire, sur lequel, il n y a pas de problème de la «legacy», dans l'informatique, qui veut dire que vous êtes dépendants d'une infrastructure passée. Là, on part de rien. Les technologies sont complètement neuves et là-dessus, on va lancer ce programme ensemble. C'était génial, parce que grâce à IncubMe on a pu rencontrer plus de 150 candidats de toute l'Algérie. On a pu leur présenter des experts qui étaient au top mondial, qui évoluent aux États-Unis, en Allemagne etc. On les a identifiés dés la phase «Algérie», certains ont travaillé par visio et d'autres sont venus à Alger. On a fait plonger les candidats dans le projet, après cette première phase, on a fait une sélection parmi les 42 lauréats et 14 sont venus à Paris. Là, on a poussé au maximum huit projets à la fois en leur proposant des savoir-faire complémentaires, mais surtout, en leur présentant une cinquantaine d'experts et des références qui le sont vraiment en France, en Europe et au niveau international. Je pourrai citer le patron de Microsoft, la créatrice du prix Andam, le prix le plus connu dans la mode aujourd'hui en France, prix lancé par Pierre Berger il y a plus de 30 ans maintenant et qui a aujourd'hui un volet innovation..Ils ont pu dialoguer et réfléchir avec tout ces gens-là. Ça les a nourris en quelque sorte. Après, aussi avec les rencontres qu'ils ont pu faire pendant leur voyage, en France et en Algérie, ils ont fait mûrir leur projet. On est arrivé à un stade où les projets ont continué, très peu de projets ont arrêté. Aujourd'hui, à ma grande surprise, tout les projets continuent et sont en train de construire quelque chose d'extra, et en Algérie, qu' à Paris, mais aussi dans d'autres villes en Europe... Il y a une vraie volonté de développer leurs projets eu Europe et y compris au Moyen- Orient. Je pense qu'il y a quelque chose d'assez extraordinaire qui est née des deux côtés de la Méditerranée.

Ces quoi donc le futur de ces candidats qui ont continué à suivre leur formation en France, si l'on puisse dire?
Il y a ceux qui ont suivi la formation en France et ceux qui étaient disponibles et ont fait la formation à Alger puisqu'ils ont aussi membres du programme. Pour eux l'objectif c'est de faire de très belles start-ups algéroises ou algériennes et à nous de leur donner les moyens d'un développement à l'international. Et de faire de ce pont entre les deux rives de la Méditerranée, un point d'appui, un socle pour se développer dans le monde entier. Là, ce qui est intéressant c'est qu'il y a des collaborations qui se montent aux Éta-ts Unis, au Moyen-Orient, un peu partout dans le monde qui fait qu'il y a vraiment une nouvelle aventure qui est en train de naître. On compte sur cette première génération pour en ramener une seconde parce que c'est une nouvelle histoire qui commence. C'est celle d'un creuset culturel commun, c'est celle de beaucoup d'horizons qui sont à développer ensemble et une chance inouïe. C'est que les technologies sur-lesquelles on va partir sont à découvrir aujourd'hui et si on a les bonnes technologies et l'avis des meilleurs on peut faire le mieux et c'est ce qu'a démontré la promotion numéro un.

Donc le programme de la promotion un s'est clôturé aujourd'hui et après?
Le programme de la promotion numéro un se termine effectivement. Ces gens-là vont continuer leurs projets, vont les développer. Ces projets vont grandir. Ils vont rencontrer aussi les acteurs industriels qui vont comprendre ce qu'ils en font, se passionner pour ce qu'ils font, qui vont voir les perspectives que cela représente pour eux. Pour nous, cela peut être aussi vraiment les vecteurs d'une transformation digitale d'un salon d'entreprises en Algérie et partout dans le monde et aussi la possibilité d'être en tête de file pour développer de nouvelles frontières, de nouvelles possibilités dans les industries culturelles et créatives que ce soit la mode, la fashion tech, tous les univers virtuels. C'est pour cela qu'on est extrêmement satisfait. Un grand merci à nos amis d'IncubMe qui ont joué le jeu tout de suite et ont accepté de faire partie de ce programme qui a une réelle capacité de rayonnement.

Enfin, pour ceux qui ne vous connaissent pas, pourriez-vous vous présenter en quelques mots?
Je suis le fondateur de Créative Valley, une structure que j'ai lancée il y a douze ans. C'est une structure clé de l'écosystème de start-up en France. On a lancé un programme d'accélération qui s'apelle ADNxifm axé sur les industries culturelles, l'art vivant, la fashion tech et les médias. On est aussi fondateur du Paris-Sacley playground qui est le principal centre d'innovation, niché au sein du plus important cluster technologique d'Europe. Paris-Sacley c'est la meilleure université européenne en termes de technologie. On a d'ailleurs dans cette université beaucoup de binationaux et beaucoup d'Algériens, qui sont très fiers de voir que les talents qu'on a identifiés ici, en Algérie, peuvent jouer dans la cour des grands à niveau mondial.

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