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Tirailleurs, le film qui pose un problème pour la France

Décidément, le malheur poursuit le film Tirailleurs produit par l'acteur franco-sénégalais Omar Sy. En effet, quatre jeunes Africains, vivant dans les Ardennes où s'est tournée cette plongée dans la Grande Guerre portée par Omar Sy, sont sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français. Pour Réseau Éducation Sans Frontière (RESF), c'est une «Tragique ironie de l'histoire, et de l'Histoire». Quatre jeunes hommes africains, arrivés en France il y a plusieurs années et ayant fait de la figuration pour le film historique porté par Omar Sy Tirailleurs, ont reçu depuis le tournage du drame une obligation de quitter le territoire français (Oqtf). Selon le collectif, ces quatre jeunes adultes sont arrivés mineurs en France, il y a entre trois et cinq ans. «Ils travaillaient (avant de recevoir leur Oqtf), ont obtenu des diplômes lors de leur scolarisation en France, comme un CAP ou un bac pro en électricité, en peinture, en restauration. Sorti en France mercredi, Tirailleurs de Mathieu Vadepied, avec l'acteur Omar Sy, raconte l'histoire de Thierno, recruté de force dans un village sénégalais par l'armée française en 1917, et de son père qui s'enrôle volontairement pour veiller sur lui dans ce saut vers l'inconnu, la découverte de la France plongée dans l'enfer de la Première Guerre mondiale. Créé par Napoléon III en 1857 au Sénégal, d'où son nom, le corps d'infanterie des tirailleurs s'est ensuite élargi dans son recrutement à des hommes d'autres régions d'Afrique occidentale et centrale conquises par la France à la fin du XIXe siècle. Les tirailleurs furent plus de 200 000 à se battre lors de la Première Guerre mondiale, 150 000 pour la Seconde, 60 000 en Indochine. Avec ce film, c'est l'une des premières fois que leur histoire est portée à l'écran. La famille de l'acteur étant aussi d'origine mauritanienne, avait évoqué dans une interview des combats qui ont déchiré des régions de ce pays, et lui demandant si la situation du monde aujourd'hui, avec ce qu'il se passe en Ukraine, ne le décourage pas. C'est à ce moment-là qu'il répond que cette guerre n'a pas été «une révélation dingue pour lui», habitué à la violence d'autres conflits guerriers en Afrique, auxquelles il a été confronté depuis son enfance. Ce qui fait polémique ce lundi nous semble avoir été sorti de son contexte, tant Omar Sy y expose son horreur des atrocités commises sans cesse dans le monde depuis l'époque des tirailleurs, et pas seulement en Ukraine: «Une guerre, c'est l'humanité qui sombre, même quand c'est à l'autre bout du monde. On se rappelle que l'homme est capable d'envahir, d'attaquer des civils, des enfants. On a l'impression qu'il faut attendre l'Ukraine pour s'en rendre compte. Oh, les copains? Je vois ça depuis que je suis petit. Quand c'est loin, on se dit que là-bas, ce sont des sauvages, nous, on ne fait plus ça. Comme le Covid, au début, on a dit: c'est que les Chinois.». Depuis la polémique a grandi et fait encore des siennes. 

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