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Joyland, favori pour représenter le Pakistan aux Oscars

À quelques jours de la publication de la short list, aux Oscars pour le meilleur film étranger, un film est en train de faire débat: Joyland est encore en lice pour représenter le Pakistan à l'Oscar du meilleur film international. Il fait partie des 15 finalistes. Seulement voilà, le film reste interdit dans son pays en raison du sujet traité. Joyland séduit par sa façon de mettre en lumière le Pakistan, et sa radiographie d'une société patriarcale. Par le prisme d'une histoire d'amour singulière et une photographie colorée, le film a été remarqué et distingué à plusieurs reprises, dont la Queer Palm 2022. Haider, le personnage principal du film va tomber amoureux d'une femme transgenre.
À Lahore, Haider et son épouse, cohabitent avec la famille de son frère au grand complet. Dans cette maison où chacun vit sous le regard des autres, Haider est prié de trouver un emploi et de devenir père.
Le jour où il déniche un petit boulot dans un cabaret, il tombe sous le charme de Biba, danseuse sensuelle et magnétique. Alors que des sentiments naissent, Haider se retrouve écartelé entre les injonctions qui pèsent sur lui et l'irrésistible appel de la liberté.
Le film a été menacé d'interdiction au Pakistan, alors qu'il avait «obtenu le feu vert de trois bureaux de censure». En novembre dernier, le ministère pakistanais de l'Information et de la Diffusion annonçait «son interdiction au motif d'un ‘'contenu hautement contestable ‘'», précise Libération dans ses colonnes, hier matin. Le réalisateur Saïm Sadiq avait mobilisé le public sur Instagram, afin que cette interdiction soit levée.
Contrairement à son voisin, l'Inde qui produit des centaines de films, le Pakistan, est un pays musulman très conservateur, il repose sur un système très patriarcal. Mais c'est aussi paradoxalement un endroit où les femmes transgenres sont très visibles et très importantes... Il est impossible de se balader dans la rue sans en croiser une.
Elles seront très probablement en train de mendier, mais elles sont là, elles ne se cachent pas. La coexistence, bien qu'elle soit superficielle, existe bel et bien. Elles ont toujours été là. Avant la colonisation britannique, elles avaient un meilleur statut social. Elles étaient associées à la poésie, aux princesses, aux bonnes manières.
La colonisation, parmi bien d'autres choses, a complètement détruit cette particularité culturelle. Sa nomination aux Oscars a sauvé le film de la censure et l'a placé comme porte-drapeau du Pakistan face au géant du cinéma dans la région, l'Inde.

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