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Nouara, Madjahed Hamid, Brahim Tayeb…

La grande école

En plus d'avoir été un auteur, compositeur et interprète hors-pair pendant soixante ans, Chérif Kheddam a été également été une école pour de nombreux artistes, devenus des étoiles qui scintillent dans le ciel de la chanson algérienne d'expression kabyle. En effet, Chérif Kheddam a influencé de nombreuses sommités de la chanson algérienne. Certains en ont fait un modèle d'où puiser leurs inspirations musicales et même poétiques. L'un des meilleurs élèves de Chérif Kheddam est indéniablement un autre maître de la chanson algérienne d'expression kabyle qui s'appelle... Medjahed Hamid. Ce dernier, jusqu'à sa jeunesse, ne parlait qu'en arabe. Bien qu'originaire de Kabylie, ayant grandi à Alger, il ne parlait qu'arabe populaire. C'est par amour à Chérif Kheddam qu'il a décidé d'apprendre le kabyle pour chanter avec cette langue, tout comme Chérif Kheddam. Comme on peut le constater, Chérif Kheddam n'a pas seulement donné envie à Medjahed Hamid de chanter mais aussi d'apprendre sa langue maternelle, le tamazight. Il le fit en un temps record et le jour où Medjahed décida de chanter, il le fit donc tout naturellement en kabyle. Et le résultat, tous les mélomanes le connaissent. Medjahed Hamid est devenu l'un des dignes héritiers de Chérif Kheddam dont les compositions musicales se confondent presqu'avec celles du grand maître et ainé. Tout comme Chérif Kheddam, Medjahed Hamid a composé des chansons à la diva Nouara. Quand ces dernières sont diffusées sur les ondes de la radio, elles sont attribuées à tort à Chérif Kheddam. Loin de s'en offusquer, ces erreurs de «droit d'auteur» font énormément plaisir à Medjahed Hamid. Ce dernier en parle: «Quel meilleur compliment et reconnaissance peut-on avoir que celle consistant à confondre ses propres chansons avec celles du maitre Chérif Kheddam». Ici, c'est la sagesse et l'humilité de l'un des meilleurs élèves de Chérif Kheddam qui parle. Nouara aussi, est une élève directe de Chérif Kheddam, qui l'a révélée au public. Il l'a lancée, il lui a écrit et composé des chansons-cultes qu'aucune chanteuse kabyle en herbe ne peut se permettre d'ignorer en faisant ses premiers pas. Aujourd'hui, le nombre d'artistes renommés ou en herbe qui sont influencés par Chérif Kheddam est infini. La majorité des chanteurs ayant le luth comme instrument fétiche ont tous quelque chose ou beaucoup de choses à devoir à Chérif Kheddam. C'est le cas de Farid Ferragui, Brahim Tayeb, Karim Yeddou, Kamel Ouamar, etc. Chérif Kheddam a également été derrière l'émergence de nombreux jeunes talents qui sont devenus des artistes de premier plan grâce à son émission radiophonique mythique qu'il animait sur les ondes de la chaine deux de la radio algérienne. Il s'agit de «Ighennayen uzekka» (les chanteurs de demain). Cette dernière était un passage obligé pour tout artiste faisant modestement ses premiers pas. Une sorte de «Alhan wa chabab» version kabyle, qui avait le vent en poupe à l'époque. Chérif Kheddam a réussi grâce à son statut de maître, à imposer cette émission comme étant une référence. Tout artiste qui passait par cette émission et qui était encensé par le maître Chérif Kheddam, était inévitablement promis à une carrière des plus florissantes et prometteuses. 

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