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«Tizi Ouzou, bris de mémoire»de Youcef Merahi

D’Issiakhen Oumeddour au lycée Amirouche

S’il y a bien un livre à conseiller aux nostalgiques de la ville de Tizi Ouzou, c’est bel et bien celui que vient de publier l’écrivain-poète Youcef Merahi aux éditions «Imal».

«Tizi Ouzou, bris de mémoire» est un ouvrage qui nous fait plonger dans la ville de Tizi Ouzou des années cinquante jusqu'à aujourd'hui. L'auteur qui y a passé son enfance, se révèle être une véritable mémoire vivante de cette ville mythique. Heureusement qu'il a eu l'ingénieuse idée d'écrire ce récit original et dont le genre échappe à toute classification même si l'auteur a choisi de le placer dans le genre «récit». Mais s'agit-il uniquement d'un récit? Rien n'est moins sûr. Certes, ce livre est le récit de l'enfance parfois tourmentée de l'auteur mais il est également une mine d'or en matière de témoignages, de portraits, de détails historiques et sociologiques et de tas d'autres aspects... Il y a tout dans ce livre, concernant Tizi Ouzou, avec en arrière-plan la vie d'enfance de l'un des auteurs les plus prolifiques de la ville de Tizi Ouzou.
Des années cinquante jusqu'à aujourd'hui
L'ouvrage s'ouvre sur l'enfance de l'auteur de sa naissance et ses premiers pas au village Issiakhen Oumeddour (7 kms à l'est de Tizi Ouzou) jusqu'à ses dernières années au mythique lycée Amirouche du chef-lieu de wilaya qui était l'unique établissement scolaire du secondaire non seulement dans la wilaya de Tizi Ouzou, mais aussi des wilayas limitrophes. Youcef Merahi en parle au début et à la fin de son livre. C'est dire à quel point il a été marqué par son passage au lycée Amirouche, qui a été la pépinière de tant de brillants médecins, énarques, journalistes, ingénieurs, etc. Youcef Merahi évoque ses professeurs mais aussi ses camarades.
L'auteur fait preuve d'une mémoire d'éléphant car il se souvient des noms des enseignants et des camarades de classes. De leur profil et même de leur caractère psychologique qu'il réussit à restituer avec moult détails. Tout comme il le fait également de ses maîtres et camarades à l'école primaire de Oued Aissi et celle de la ville de Tizi Ouzou. Quand il raconte son enfance dans ce livre où l'autobiographie occupe la part du lion, Youcef Merahi choisit également de le faire à travers les personnes de son entourage familial et villageois qui l'ont le plus marqué: son grand-père y figure en pole position. Mais le lecteur découvrira une infinité d'autres personnages ayant peuplé l'univers de l'enfance de Youcef Merahi.
Le passage le plus émouvant et le plus poignant du livre st celui réservé à sa regrettée mère. Le chapitre est intitulé «Ma mère, l'immense absence». Youcef Merahi perdit sa mère quand il avait deux ans. Une absence lourde à porter jusqu'à ce jour. Le poète y traîne toujours une blessure profonde et indélébile impossible à panser. Il tente de décrire avec les mots chargés d'émotion du poète qu'il a toujours été: «Ma mère est l'échec de ma vie, j'ai faim d'elle, jusqu'à l'intolérable». Tout en ne parlant pas de son père, Youcef Merahi, réserve de longs passages à son grand- père qui était presque tout pour lui durant son enfance.
La mère: une absence lourde
En deuxième position, vient sa grand-mère Daâdi, diminutif du prénom typiquement amazigh: Tassadit qui veut dire une femme qui a de la chance. L'ouvrage de Youcef Merahi est une reconstitution des lieux qui existaient avant, dans la ville de Tizi Ouzou, et qui ne sont plus ou presque. Des traditions aussi. Tous les aspect de la vie de l'époque, à Tizi Ouzou, y sont dépeints et décortiqués, à chaque fois avec la même nostalgie. C'est un livre qu'on peut lire d'une traite tout comme on pourrait le déguster par gorgées de façon intermittente.
A chaque fois qu'on a envie de revisiter une étape donnée du passé lointain de la ville de Tizi Ouzou, ouvrir le livre de Youcef Merahi en est le meilleur moyen. Et, pour les lecteurs qui ne connaissent pas cette ville, ce livre en est la meilleure porte d'accès. 

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