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Pourquoi le film Soeurs n’a pas été sélectionné au Festival de Cannes?

Pourquoi le film Soeurs de Yamina Benguigui n'a pas été sélectionné à Cannes et pourtant, il avait toutes ses chances d'être au moins dans une section du festival.
Le film français qui regroupe cinq comédiennes (Isabelle Adjani, Rachida Brakni, Maïwenn...) toutes d'origine algérienne a raté la Croisette.
Née à Lille de parents algériens, Yamina Benguigui ne cesse, depuis son premier documentaire, Femmes d'islam, en 1994, et à travers sa première fiction Inch'Allah Dimanche, en 2001, de parler des femmes de l'immigration en France. Invitée du premier Talk Women In Motion organisé par Kering au 74e festival de Cannes, le 9 juillet, l'ex-ministre et cinéaste s'est rappelée les difficultés qu'elle a dû affronter, dès ses débuts, en tant que réalisatrice.
Le film, coproduit avec l'Algérie, Soeurs, sorti le 30 juin en France mais pas encore en Algérie, résonne comme un champ d'automne. Pour Yamina Benguigui, qui a grandi dans une fratrie de six enfants, être une «soeur» vous conditionne à vie: au-delà de la famille, ce sont les autres femmes que l'on épaule ensuite. Celle qui a été ministre déléguée chargée des Français de l'étranger et de la Francophonie en 2012, qui place l'éducation en première ligne d'un mouvement émancipateur, n'a pas réussi à imposer sa dernière production sur la Croisette.
Convaincue qu'il y aura de plus de en plus de femmes dans le milieu du cinéma, elle déplore cependant, que jusqu'ici, le festival de Cannes n'ait décerné sa Palme d'or qu'une unique fois, à Jane Campion, pour La Leçon de Piano, en 1993.
Les «soeurs algériennes» n'en finissent pas de régler les blessures familiales, notamment celle laissée par la séparation de leurs parents, alors qu'elles étaient encore de petites filles, le père étant alors reparti vivre en Algérie, avec la cadette, Nohra (Maïwenn) et le petit frère Redah, dont personne n'a plus aucune nouvelle.
Elevées en France par leur mère, les deux aînées ont réussi. Djamila (Rachida Brakni) est devenue maire et Zorah (Isabelle Adjani), dramaturge. Elle s'apprête d'ailleurs à monter une pièce de théâtre sur l'histoire du père, lequel tombe malade, obligeant les trois soeurs à se rendre en Algérie.
Quête identitaire, double culture, sororité, enjeux et dangers de l'autobiographie, le deuxième long-métrage de fiction de la réalisatrice Yamina Benguigui aborde tous ces thèmes, à travers une succession d'épisodes dont la logique échappe. Un sentiment que renforce l'absence de mise en scène. Dans un tel flou, les actrices, livrées à l'improvisation, ne font pas de miracle. C'est sans doute cette dernière qui a convaincu le comité de sélection du festival, de la choisir.

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