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L’audiovisuel public français perturbé

Rien ne va plus dans le paysage audiovisuel français. Après la révolution qui a touché les chaînes de télévision privées, dominé par deux groupes économiques Bolloré, pour le groupe Canal+ et Altice, pour le groupe BFM TV et I24. Voilà que l'audiovisuel public français est touché à son tour. En effet, les syndicats de France Télévisions et Radio France ont appelé à la grève, mardi 28 juin, pour demander le maintien des financements de l'audiovisuel public, après la suppression annoncée de la redevance.
La majorité des programmes habituels sur les antennes de radio et les chaînes de télé du service public, ont été suspendus mardi 28 juin. Elles étaient, en effet, perturbées par un mouvement de grève contre la suppression de la redevance audiovisuelle voulue par le gouvernement, dès cet automne, perçue par les contestataires comme une «menace» pour leur indépendance. La musique tournait à plein sur France info, France Inter ou encore France Culture en lieu et place des traditionnelles matinales, tandis que France 2 proposait des rediffusions d'extraits de Télématin. Des bandeaux annonçaient également la perturbation des antennes des chaînes d'info France 24 et france info et du site Internet de cette dernière.
Les salariés de France Télévisions et Radio France, mais aussi de France Médias Monde (France 24, RFI, MCD), Arte et l'Ina étaient appelés à cesser le travail mardi, par une intersyndicale CGT-Cfdt-FO-SNJ-SUD-Unsa-CGC-Cftc. Un rassemblement a été organisé à Montparnasse, à Paris, pour un défilé en direction de l'Assemblée nationale. À l'origine du mouvement, la défense de l'audiovisuel public, au financement et à l'indépendance menacés, selon les syndicats et les grévistes, par la suppression annoncée de la redevance au profit d'un budget courant sur plusieurs années, promis par le gouvernement.
Cette mesure a été proposée pendant la campagne présidentielle par le président français Emmanuel Macron, au titre du pouvoir d'achat. D'un montant de 138 euros en métropole et 88 euros outre-mer, elle ne concerne que les foyers qui détiennent un téléviseur: les autres ne la payent pas, même s'ils regardent des programmes sur ordinateur, tablette ou smartphone. Cette ressource est devenue d'autant plus stratégique, depuis la suppression de la publicité en soirée puis dans les programmes pour enfants, sur les chaînes du service public.
Sa suppression entraînera un manque à gagner de plus de 3 milliards d'euros que l'état français promet de compenser auprès des diffuseurs publics. Mais les contestataires jugent que «le budget de l'audiovisuel public ne peut être décidé par le gouvernement et soumis aux aléas du vote des lois de finances annuelles». «Il doit disposer d'une ressource affectée, garantissant au mieux son indépendance économique et politique, tant en termes d'information que de diversité culturelle», selon un communiqué syndical.

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