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Le professeur Mohamed Lakhdar Maougal révèle

«Le Hirak a été infiltré»

C’est parce que le Hirak, comme toute construction humaine, n’est pas une œuvre parfaite, qu’il est de ce fait critiquable.

L'homme par qui le débat arrive. Avec des mots crus, l'universitaire et anthropologiste, Mohamed Lakhdar Maougal, a enflammé la Toile. La révélation était de taille: «le Hirak a été infiltré», confie le
professeur en journalisme qui raconte volontiers son aventure. Partant de son expérience personnelle, Maougal a dévoilé, dans une émission diffusée sur Canal Algérie, l'existence de velléités d'infiltrer le Hirak. Il a affirmé avoir été approché par des personnes étrangères, dans ce sens, qualifiant cet acte de cas concret de prise de contact. «Je n'ai jamais évoqué cela (prise de contact) et c'est l'occasion d'en parler», a lâché Maougal, lors de cette émission consacrée au Hirak populaire. L'universitaire a été contacté un certain «jeudi 27» par téléphone par une personne qu'il ne connaissait pas et qui souhaitait le voir. Rendez-vous pris à la place Audin (Alger) à 10h, il a expliqué que deux jeunes hommes étaient venus à sa rencontre. Un Franco-Algérien et un Français, affirmant travailler pour une association caritative qui s'occupe des femmes. «Le Franco-Algérien a expliqué être en mission en Algérie pour réaliser un reportage sur un groupe de femmes vivant dans des conditions lamentables à Chéraga (Alger-Ouest)». Face à la détermination du professeur à connaître le but exact de la rencontre, «les deux personnes ont indiqué qu'elles voulaient s'informer sur le Hirak», a-t-il ajouté, tout en confiant leur avoir rétorqué qu'il n'avait rien à leur dire. «C'est un cas concret de prise de contact et je ne pense pas être le seul. J'en suis sûr et je le dis dans l'espoir que des gens qui ont connu la même expérience en parlent», a conclu Maougal. Cette émission qui a soulevé un tollé sur les réseaux sociaux a été curieusement suivie par la diffusion de deux autres reportages sur des chaînes publiques françaises, LCI et TV5. Le premier a pris fait et cause pour le Hirak et le second, celui de TV5, n'a pas été du goût de certains téléspectateurs algériens allant jusqu'à le qualifier de miroir déformant du mouvement populaire. La contextualisation étant une rigueur médiatique établie, on ne peut que nous interroger alors sur les raisons réelles de cette programmation en ce moment précis de deux reportages sur le Hirak Algérie? Le Hirak a-t-il été réellement infiltré comme le prétend d‘ailleurs le professeur Maougal? A-t-il définitivement échappé à ses «animateurs»? On se demande alors comment est-ce possible pour un mouvement dont le jour du déclenchement, a été le 22 février, a officiellement acquis un statut de Journée nationale et ce même mouvement a eu droit au chapitre dans l'avant-projet de la nouvelle Constitution? Le Hirak est-il sacré? Est-il au-dessus de tout soupçon au point d'échapper à toute forme de critique? Il peut être critiqué et de manière objective et sincère. La phrase sibylline lancée par le moudjahid Lakhdar Bouregaâ à sa sortie de prison affirmant qu'» il y a un Hirak dans le Hirak» procède de cette critique objective venant d'un homme à qui on ne peut pas reprocher son engagement et son honnêteté dans le Mouvement populaire.
Le Mouvement populaire a ses innombrables points faibles, ses défaillances et même ses dérives. C'est parce que le Hirak, comme toute construction humaine, n'est pas une oeuvre parfaite. Mais la seule chose qu'on ne peut pas reprocher au Hirak est d'avoir existé..

De Quoi j'me Mêle

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