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Election présidentielle

L’avantage précieux du scrutin

Seule une élection crédible pourra révéler le vrai visage de la mouvance islamiste en Algérie.

La prochaine élection présidentielle présente un avantage déterminant pour la suite des événements sociopolitiques en Algérie. S’il est entendu que cette élection cruciale permettra d’installer un président légitime capable de mener des réformes, de prendre des décisions et de représenter l’Algérie à l’étranger, l’urne permettra également de révéler la vraie nature et le réel ancrage géographique de la mouvance islamiste. L’élection du 12 décembre prochain qui promet de réunir toutes les garanties de transparence et de la crédibilité constituera de ce point de vue un vrai tableau de bord pour la carte islamiste en Algérie. Dans un pays où le sondage politique est inexistant parce que non codifié, il faut bien des instruments pour tâter le pouls de cette mouvance. Or, ces outils sont inexistants dans un pays à «risque islamiste» puisque cette mouvance a un réel ancrage sur le terrain. Que représente-t-elle ? Est-elle réellement majoritaire comme le prétendent les leaders islamistes ? Cette mouvance est-elle toujours affiliée aux partis dits islamistes ? Autant de questionnements que la prochaine présidentielle portera au clair car elle ne sera pas entachée par la triche et le trucage qui faussent totalement la visibilité de la carte politique. La seule fois où l’Algérie a eu le vrai visage de l’islamisme en Algérie a été lors des législatives de décembre 1991 quand le FIS dissous a raflé la mise. On peut émettre évidemment de nombreuses réserves sur la crédibilité de cette élection, mais elle a eu le mérite de drainer la quasi-totalité de la mouvance islamiste radicale. C’était grâce à l’urne qu’on a su qu’elle pèse, au plus, trois millions de voix et donc elle est loin de représenter la majorité de l’électorat algérien. L’argument a été avancé d’ailleurs avec force par plusieurs partis politiques et personnalités de l’époque pour justifier – par la force des statistiques- l’interruption du processus électoral. Depuis, les élections ont été largement truquées au profit des partis au pouvoir, le FLN et le RND. Et une élection truquée empêche toute lecture crédible de la scène politique. Quand les paramètres de l’équation sont faussés d’avance on aboutit nécessairement à des résultats aberrants! Pour l’histoire, l’expérience de l’islamisme politique a commencé en Algérie avec l’ouverture démocratique en 1989 et l’agrément de l’ex- FIS dissous. L’entreprise a mené le pays au désastre. Depuis, la mouvance islamiste en Algérie a largement évolué. Plus aucun parti ne parle d’instaurer un Etat islamique où sera pratiquée la chariaâ comme cela fut la mode à la fin des années 1980. Mais cette évolution idéologique avait un coût exorbitant. Dix années d’une guerre civile atroce, des dizaines de milliers de morts, autant de blessés et des milliards de dollars de pertes. Arrive le printemps arabe, les islamistes algériens n’ont pas pu ramasser la mise comme ce fut le cas en Tunisie et en Egypte où les Frères musulmans se sont offert un président, une première dans leur histoire, avec l’élection du défunt Mohammed Morsi. Ils ne sont pas au premier obstacle. Après la guerre civile au milieu des années 1990, ils subissent un double revers aux législatives de 2012 et celles de 2017, même s’ils disent à juste titre que ces élections étaient truquées, avant d’être traumatisées par le syndrome Morsi. La destitution de l’ex-président égyptien, Mohammed Morsi sous le regard acquiescent de la communauté internationale a donné à réfléchir aux Frères musulmans. Ils se font plus discrets et attendent que le vent tourne. Et ils savent attendre…

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