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Il prendra fin dans quelques jours

Un Ramadhan pas comme les autres

Un mois sacré exceptionnel marqué par des prix raisonnables et une solidarité remarquable.

Le signe indien a été vaincu. Le mois du Ramadhan qui doit s'achever dans trois jours au plus tard, la nuit du doute correspondant à celle de lundi prochain, n'aura pas été celui de l'incontournable flambée des prix qui le caractérise. Un estampillage qu'il porte au front depuis de nombreuses années maintenant au point que les Algériens se tiennent le ventre dès son annonce. Une épreuve qui les saigne sur le plan financier malgré les discours des pouvoirs publics qui n'ont eu de cesse de rassurer sur la disponibilité des produits de consommation (viandes blanche et rouge, légumes, fruits...) et de leurs coûts abordables. Le mois du Ramadhan qui est devenu, sans conteste, au fil des ans, synonyme de flambée des prix et d'importations de produits de consommation en tout genre (viandes, céréales, aïl, citron,...) aura il n'y a pas très longtemps surtout fait la part belle aux spéculateurs. Des réflexes se répétant comme une mécanique bien huilée qui vous broie, sans pitié. Une manière de livrer le consommateur pieds et poings liés à leur diktat. Force était de constater que le mois sacré, symbole de ferveur religieuse, de piété et de générosité, s'est mué en une sorte de complicité avec des «milieux d'affaires». Des opérations financières juteuses sont réalisées sur le dos de citoyens saignés aux quatre veines, sans vergogne, par des commerçants sans foi ni loi. Un calvaire pour les Algériens qui, trente jours durant, doivent affronter des «marchands» de tout poil dont l'appétit féroce est particulièrement surdéveloppé à cette occasion. Une mécanique qui s'est brisée en 2024, comme une espèce de tabou à la peau dure que l'on croyait invincible, éternel. Le ministre du Commerce a finalement réussi là où bon nombre de ses prédécesseurs se sont cassé les dents. La flambée des prix chronique qui fait son apparition à chaque début de mois sacré n'a pas eu lieu. Il faut dire que le terrain a été efficacement quadrillé. Un appel a été lancé aux producteurs pour proposer des prix raisonnables. Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, avait appelé les producteurs algériens, lors de ses récentes sorties sur le terrain, à réduire les prix de différents produits de large consommation de 10% au minimum, concomitamment avec l'avènement du mois de Ramadhan, afin de soutenir le pouvoir d'achat des citoyens et de renforcer l'esprit de solidarité. Les gestionnaires des marchés ont été appelés à accompagner ces efforts à travers une série de mesures, dont l'annulation des congés hebdomadaires des marchés durant le mois de Ramadhan, garantir un suivi hebdomadaire de la disponibilité des légumes et des fruits, faciliter la commercialisation des produits agricoles, en sus d'assurer l'affichage des prix et un suivi quotidien. Ils ont fini par jouer le jeu. Cela s'est traduit par une «large adhésion» de la part de nombreux producteurs et fabricants. Le ministre avait d'autre part haussé le ton soulignant que la lutte contre toutes formes de spéculation, notamment au niveau des stocks et des chambres froides non déclarés, sera sans merci. «L'État demeurera ferme dans sa lutte contre toutes formes de spéculation, y compris l'augmentation des prix de manière injustifiée», a assuré Tayeb Zitouni ajoutant qu'une nouvelle approche sera adoptée en matière de contrôle commercial, basée sur la structure des prix de l'importateur au distributeur et au détaillant. Un discours et des mesures qui ont porté leurs fruits. Une mission menée à bien par plusieurs départements ministériels (Commerce, Agriculture, Intérieur...) que le président de la République a tenu à saluer lors de sa traditionnelle rencontre avec les médias nationaux. Le Ramadhan de cette année s'est aussi caractérisé par la légendaire générosité des Algériens à travers notamment les milliers d'«iftar collectif» reflétant les valeurs de solidarité et d'entraide entre les différentes franges de la société algérienne pendant le mois sacré. Tout cela dans une ambiance rythmée par des soirées musicales remarquables avec la Palestine au coeur!

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