Le calvaire au quotidien

Le trajet de 20 km, qui sépare le chef-lieu de la wilaya et la ville d’El-Kseur, est des plus difficiles depuis le lancement des travaux de réhabilitation de cette route dans les deux sens. Lancés le mois de novembre dernier, les travaux de réhabilitation et d’extension de la RN12 se déroulent au ralenti et les usagers ne comprennent pas ce qui se trame sur ce chantier entre les arrêts répétitifs et le fraisage de la chaussée pour l’abandonner des semaines en l’état avec tous les dangers que cela représente.
Entre la ville de Béjaïa à El Kseur, le parcours de 20 km se fait difficile et surtout risqué. De quoi irriter les usagers de cette route qui dessert la vallée de la Soummam et partant les wilayas de Bouira, Tizi Ouzou et Bordj Bou Arréridj.
C’est en effet le passage obligé pour rejoindre la pénétrante autoroutière de Béjaïa. La densité de la circulation, l’état de la chaussée, les arrêts répétitifs des travaux, qui pouvaient pourtant être exécutés durant la nuit, n’est pas du goût des usagers, notamment les transporteurs publics et de marchandise.
Le drame est que la pose du bitume, censée intervenir après le passage de la fraiseuse routière, ne se fait pas. Du coup, la chaussée devient dangereuse et les chauffeurs ont tout le mal du monde à assurer une conduite sans risque même à une vitesse réduite. « C’est tout simplement du bricolage », fait remarquer ce transporteur, qui depuis quatre mois fait face à l’état piteux de la chaussée et les interminables bouchons causés par les travaux. « Quatre mois pour n’enrober que quelques kilomètres, c’est pas normal», s’indigne-t-on. Et dire qu’on n’en est pas encore aux autres opérations de réalisation des trottoirs, de la réfection de l’éclairage public, qui prendront encore du temps. Le directeur des travaux publics qui intervenait récemment sur les ondes de la radio locale a évoqué une commission qui aura pour tâche de définir la meilleure démarche à adopter pour accélérer la cadence des travaux de réhabilitation de cet important axe routier de la wilaya.
Après avoir achevé la réfection de la RN09, le lifting sur une distance de 20 km du tronçon routier de la RN 12 reliant la ville de Béjaïa à la pénétrante autoroutière a été salué par les usagers. Lors de la désignation de l’entreprise chargée des travaux du revêtement, une opération qui entre dans le cadre de l’amélioration de la circulation routière d’autant plus que le tronçon en question servira de liaison entre l’agglomération et l’embouchure de la pénétrante autoroutière, il a été question d’une exécution la plus rapide possible.
Ce ne fut pas le cas. Les instructions du chef de l’exécutif quant à la nécessité de réduire les délais de livraison du projet et le travail avec un système continu afin d’accélérer le rythme des travaux, n’ont apparemment pas trouvé d’oreilles attentives.