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Marché automobile

En attendant les autres…

Outre Fiat, bien des constructeurs automobiles ont pris le pari de la production automobile en Algérie.

Les grands constructeurs, notamment européens et japonais, ne font plus le marché automobile en Algérie. Du moins pas pour le moment. L'on joue, à ce titre, les prolongations, mais pourquoi et pour quels lendemains?
Si les Chinois sont présents en force, à la faveur d'une nette offensive opérée ces derniers mois sur le sol national, ce n'est pas encore le cas pour une bonne partie des marques traditionnelles dans notre marché, hormis Fiat qui s'impose, désormais, sur notre territoire avec cet atout maître: une usine qui tourne à Oran.
Certes, Mokhtar Agoune, directeur de l'intelligence économique au ministère de l'Industrie, président du secrétariat technique pour le suivi du dossier des véhicules, a récemment annoncé l'arrivée «prochaine» de marques notoires, produites tantôt sur le Vieux Continent tantôt en Asie, telles que Citroën et Suzuki...ce qui ne fera que réjouir une clientèle qui leur est fidèle. Mais quand et à quel prix seront-elles proposées aux clients algériens? «Nous n'avons pas de date précise quant à leur introduction sur le sol national, mais l'échéance est arrêtée pour 2024», a ainsi, fait savoir le même responsable. En attendant, les Chinois qui n'ont pas encore passé la main à leurs concurrents européens, japonais, voire américains, ont les coudées franches et toutes les chances de s'imposer par une communication et une stratégie de déploiement offensives, adossées à des produits respirant la fraîcheur et un design foncièrement dans le temps. Les Algériens ont eu récemment un avant-goût à la faveur de récents lancements.
En tout cas, une hirondelle ne fait pas le printemps. Le marché automobile algérien qui est capable d'absorber dans des conditions normales environ 450 000 unités par an, reste sur sa faim. 1,9 milliard de dollars ont été alloués à l'importation de véhicules en 2023, et cette manne n'a permis d'introduire sur le sol national que 180 000 véhicules de différents types avec 40% à 45% de modèles touristiques, alors que 24 concessionnaires avaient été autorisés à reprendre l'activité d'importation. Autant dire que la demande en véhicules est toujours là. Elle est aiguë et finalement chronique, car précédée par une longue période de disette qui aura durablement plombé le business automobile. Ceci aura eu pour résultat, une surenchère sans précédent sur les prix dans le marché de l'occasion, où, le citoyen algérien doit débourser un minimum de 1 500 000 DA pour pouvoir acquérir un modèle vieillissant. La fameuse loi de l'offre et de la demande étant ce qu'elle est, le commun des citoyens ne peut que se soustraire à cette réalité. En fait, l'heure n'est pas à la décantation, surtout que le contexte géopolitique mondial frappe de plein fouet une industrie automobile, à la chaîne de valeurs hautement mondialisées. Rappelons que certains concessionnaires de quelques marques chinoises ont éprouvé des difficultés à arrimer leurs contingents de voitures importées de Chine, suite justement aux turbulences rencontrées en mer Rouge. Ceci s'était traduit par des retards de livraisons. Les concessionnaires auront, toutefois, réussi à honorer les commandes. De source proche du dossier automobile, il sera difficile aux marques européennes de rivaliser avec le géant chinois. Et pour cause! Les séquelles de l'épisode Covid-19 se ressentent encore en Europe, où, les couacs dans les livraisons sont récurrents. «Nous avons des clients qui n'ont pas été livrés depuis une année», relève d'ailleurs notre source. Les transformations dans l'industrie automobile avec l'électrique en arrière plan, aggrave pour sa part une situation déjà assez compliquée. L'on rappelle ici que les Chinois détiennent le monopole sur les composants automobiles. Aussi, l'on signale çà et là des «arrêts de production» tout en gardant l'espoir que l'horizon se dégagera d'ici...2026. «En dépit de tous ces aléas, les groupes automobiles font de l'argent et ce en augmentant les prix»; assurément ces ingrédients ne feront que gonfler les prix des voitures made in Europe...Ajoute-t-on.
Pourtant le marché automobile algérien offre des débouchées de croissance indéniables et des opportunités dont sont conscientes les firmes automobiles mondiales. L'alternative ne peut être que le passage à l'industrie automobile et à l'investissement dans des usines tournant à plein régime, avec autour un tissu de sous- traitants locaux. Ces derniers sont dans les starting-blocks et ne demandent qu'à engranger la mécanique. Ils ont «la pièce dans la peau» et touchent à des spécialités aussi diverses comme le pneumatique, la batterie, le verre...Outre Fiat, bien des constructeurs automobiles ont pris le pari de la production automobile en Algérie, à l'instar de Jack, à Aïn Témouchent, et Geely, à Médéa, ou encore Cherry dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj.

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